ET LES MAGOUILLES CONTINUENT
Le 29 janvier 2005
Le groupe américain de services pétroliers Halliburton va abandonner ses activités en Iran et il a confirmé son intention de se séparer de son encombrante a filiale KBR, a indiqué le PDG Dave Lesar.
"L'environnement économique en Iran n'est pour le moment pas favorable à nos objectifs et stratégies. C'est pourquoi nous avons décidé de sortir d'Iran et de mettre un terme aux activités que nous avons là-bas", a assuré M. Lesar vendredi lors d'une conférence avec des investisseurs.
Cette annonce intervient alors que l'Iran est dans le collimateur des Etats-Unis qui s'inquiètent des ambitions nucléaires de Téhéran.
Halliburton est depuis juillet visé par une enquête du ministère américain de la Justice concernant une filiale enregistrée aux îles Caïman qui aurait violé les restrictions imposées aux sociétés et ressortissants américains sur les transactions avec l'Iran.
"Nous pensons que les services que nous avons fournis en Iran étaient parfaitement légaux aux termes de la loi américaine et minuscules par rapport à l'échelle de nos activités au niveau mondial", a ajouté le PDG.
"Cependant, ils ont attiré une attention disproportionnée", a-t-il estimé.
Le PDG a souligné que "si les sanctions étaient levées à l'avenir", Halliburton pourrait retourner sur le marché iranien.
La législation américaine interdit aux sociétés et ressortissants américains les transactions commerciales et financières avec l'Iran. Mais selon des experts juridiques, des filiales à l'étranger peuvent contourner le régime des sanctions si elles ne sont pas directement dirigées par des Américains ou depuis le territoire des Etats-Unis.
M. Lesar a souligné que certains concurrents étaient "beaucoup plus actifs en Iran que nous l'avons jamais été", et il a jugé "inexplicable" que leurs activités sur place n'aient pas attiré autant d'attention que celle de Halliburton.
"Mais une fois de plus cela souligne la nature politique des attaques visant Halliburton", a-t-il souligné.
Le groupe pétrolier, dirigé il y a encore quatre ans par le vice-président américain Richard Cheney, a régulièrement défrayé la chronique ces derniers temps, notamment pour ses activitésen Irak.
Sa filiale Kellogg Brown and Root (KBR) a ainsi attiré une abondante publicité négative au groupe pour des accusations de surfacturation de ses services à l'armée américaine.
"Je vais recommander au conseil d'administration de séparer KBR du groupe", a assuré M. Lesar.
Halliburton avait déjà indiqué en septembre qu'il envisageait de se débarrasser de KBR, filiale à problèmes qui perd de l'argent, par une cession ou une introduction en bourse par exemple.
"Cela va sans doute prendre du temps; une fois que nous serons prêts, nous ferons une annonce à ce sujet", a ajouté M. Lesar sans donner plus de détails.
KBR a la charge de nourrir, blanchir, loger mais aussi fournir du carburant aux troupes américaines stationnées en Irak. Plusieurs enquêtes ont été ouvertes sur des problèmes de surfacturation depuis l'invasion de ce pays en mars 2003.
Elle est aussi devenue une des cibles favorites de l'opposition démocrate, qui lui reproche de profiter indûment des contrats décernés par l'administration Bush pour reconstruire l'Irak.
Sources : Lien vers http://bourse.lerevenu.com/newsdepeches.hts?urlAction=http://bourse.lerevenu.com/newsdepeches.hts&idnews=AFW050129_16554600&numligne=0&date=050129>
Le 23janvier 2005
GB/Halliburton - Contrat de défense de $7,5 mds en vue - presse
Une filiale du groupe américain de services pétroliers Halliburton < HALLIBURTON CO > devrait se voir confier un rôle clé dans un grand projet de défense au Royaume-Uni dont le montant pourrait atteindre quatre milliards de livres (7,5 milliards de dollars), lit-on dans la presse dominicale britannique.
Selon The Business, le ministère britannique de la Défense confirmera cette semaine confier à Kellogg Brown & Root (KBR), filiale d'ingénierie et de BTP d'Halliburton, la gestion de la construction de deux nouveaux porte-avions pour la Royal Navy.
"Le ministère s'est tourné vers KBR pour superviser l'intégralité du processus d'assemblage et de construction des deux navires de guerre en raison des énormes dépassements de coûts accusés récemment dans des programmes d'achat de matériel militaire, dont l'Eurofighter", précise le journal, sans révéler ses sources.
L'Observer écrit de son côté que KBR devrait être nommé "intégrateur physique" du projet et devrait élaborer une structure et attribuer les rôles aux principaux partenaires du projet - Thales < THALES >, BAE Systems < BAE SYS. ORD 2.5P > et le ministère britannique de la Défense.
Ni le ministère ni Halliburton n'étaient immédiatement disponibles pour commenter.
Sources : Lien vers http://boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_societes.phtml?news=2340886>
Le 13 janvier 2005
Le groupe français de BTP Spie Batignolles a porté plainte pour escroquerie
Le dossier Halliburton fait un détour par l'Allemagne
L'enquête pour «corruption» menée à Paris par le juge Renaud Van Ruymbeke, impliquant le groupe américain Halliburton et le français Technip associés dans la construction d'un complexe gazier au Nigeria, se prolonge désormais en Allemagne. Les services du procureur de la République examinent depuis quelques semaines une plainte avec constitution de partie civile déposée par Spie Batignolles Travaux publics (SBTP) pour escroquerie visant Bilfinger-Berger, numéro 2 allemand du BTP, et l'avocat britannique Jeffrey Tesler. Entendu à plusieurs reprises par le juge Van Ruymbeke celui-ci a été mis en examen au printemps dernier pour «corruption d'agent public étranger».
En substance, Spie Batignolles accuse dans sa plainte Bilfinger de l'avoir «trompée», afin qu'elle verse des «sommes très importantes à la société Tristar» de Jeffrey Tesler, dont «la mission de consultant était sinon inexistante (...) au moins pour partie fictive». Entre octobre 1996 et janvier 1998, Spie Batignolles aurait ainsi déboursé 6 millions de Deutschmarks, soit 3 millions d'euros en faveur de Jeffrey Tesler.
L'histoire se noue au milieu des années 1990. Un consortium composé de Technip, de l'italien Snamprogetti, de l'américain Kellog Brown and Root (KBR, principale filiale d'Halliburton) et du japonais JGC, est chargé de la construction du complexe gazier de Bonny Island au Nigeria. L'union est baptisée TSKJ. Sur cet aspect du dossier, l'enquête judiciaire a montré que TSKJ a réglé frauduleusement quelque 150 millions de dollars à Jeffrey Tesler, une part de l'argent étant ensuite versée à des dignitaires nigérians ainsi qu'à d'anciens hauts cadres de KBR.
Une fois le marché nigérian remporté, TSKJ se tourne vers des sous-traitants. Le 7 août 1996, un accord de «joint-venture» est signé entre Spie Batignolles et Bilfinger-Berger pour la construction de bâtiments en marge de la réalisation du complexe, d'un montant de 100 millions d'euros. Le groupe allemand joue le rôle de leader et en assume seul la gestion ainsi que les relations avec les prestataires de services.
C'est à ce titre que des factures sont ensuite présentées par Bilfinger-Berger à Spie Batignolles pour régler les prestations de Tristar, en tant que société de conseil. Spie va les payer jusqu'en 1998. Ensuite le groupe français de BTP a envoyé plusieurs demandes de renseignements sur les prestations de Tristar à Bilfinger. Selon les documents que Le Figaro a pu consulter, aucune réponse précise n'aurait été apportée par la société allemande. Plus étrange encore, le 19 mai 1998, c'est Jeffrey Tesler qui écrit à Spie Batignolles : il propose un rendez-vous à la direction du groupe français pour lui expliquer sa mission. Sa missive est rédigée sur du papier à lettre de son cabinet d'avocats londonien et non sur celui de la société Tristar.
Courant 1998, la rupture entre Spie et Bilfinger est consommée. Le groupe français est définitivement écarté de l'opération nigériane et perdra même la procédure arbitrale qu'il avait engagée.
L'affaire en était restée là jusqu'à ce qu'une enquête judiciaire soit ouverte en 2003. «En retrouvant dans la presse le nom de Jeffrey Tesler, Spie a décidé de déposer plainte, explique Me Francis Vuillemin l'avocat de la société. Elle veut savoir pourquoi de l'argent a été versé et surtout qui en a bénéficié.» Dans un communiqué de son porte-parole, Bilfinger-Berger ne conteste pas avoir rémunéré Jeffrey Tesler mais pour des prestations réelles.
Pour l'heure, le parquet de Paris étudie les aspects juridiques de la plainte avant que les éléments soient communiqués au juge Van Ruymbeke.
Sources : Lien vers http://www.lefigaro.fr/france/20050113.FIG0029.html>
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