LA CHRONIQUE DE MEHR LICHT
Un dromadaire et deux tyrannosaures.
Certains nous disent, que peu de choses changeront en Irak quelque soit le futur président américain. La guerre étant commencée, il faudra bien la terminer. À savoir lequel entre Bush et Kerry y mettra fin le premier? Et quelle sera la manière que l’un ou l’autre emploiera pour y parvenir? Nous allons essayer d’y répondre d’une façon inhabituelle.
Bush et Kerry ces deux tyrannosaures colossaux, s’obstinèrent avec un Dromadaire…un confrère à leur mesure pensaient-ils. Il fallut tout de même qu’ils fussent deux, pour faire entendre raison à ce vaisseau du désert.
Bush, s’étant approché du méhari barraqué sur le sable, entreprit une longue discussion agressive avec l’animal. De loin, le monde surveillait les mimiques des deux protagonistes.
Kerry, en retrait, semblait entériner les méthodes de son compère, tout en y apportant quelques différences. Le soleil couchant sur le sable, profilait l’ombre du trio jusqu’à nous.
Le Dromadaire, langue pendante de tous côtés, assoiffé et affamé depuis longtemps, s’était à peine remis sur ses pattes…visiblement contrarié…il blatérait à qui mieux mieux…répondant aux Guilis-guilis persistants de Bush.
Soudain, l’assaut de la bête se détendit comme une corde d’arc et le béret vert des « marines », couvre chef de Bush, suivit d’une touffe de cheveux, furent arrachées de la tête de George Debleyou.
Le monde, se souvenant du Viêt- nam, se marrait en douce depuis le début de la séance…sachant déjà la réplique de ce fier animal.
Bush, sérieusement insulté, allongeât une tarte magistrale à son vis à vis…lui faisant du coup plier les rotules. Le dromadaire en chancelant, allait se remettre sur ses pattes, quand Kerry le remis à genoux pour le compte d’une deuxième baffe… le nez dans le sable il fut KO.
Aucun Saddam n’avait, de mémoire de chamelier, du dresser aussi rapidement sa monture.
La pauvre bête n’avait même pas eu le temps de clore ses narines, et le pif plein de sable, le vaisseau du désert venait de s’échouer et n’était pas à la veille de reprendre la route.
Les Bédouins du coin n’étaient pas du tout contents. Il fallut d’ailleurs que l’ONU monte la garde durant cette longue nuit…afin que les arabes ne fassent pas mauvais parti à Bush et Kerry.
Conclusion : N’importe quel horrible geste en autant que l’on cogne. Chaque fois que retentissent les menaces de l’administration Bush à destination de l’Irak, de la Syrie et de l’Iran, des spécialistes précisent, malheureusement avec un cynisme inhumain, que les bombardements d’Hiroshima ou Nagasaki ressemblent à des pluies de confettis par comparaison avec ce que le (progrès) attend aujourd’hui de la force de frappe américaine. Robots, drones et satellites, espionnent, transmettent et précisent les ordres de destruction. Cette supériorité est si manifeste que chacun, depuis la chute du mur de Berlin, hésite à proférer la moindre réplique, a fortiori la moindre menace. Ceux qui ne sont pas inquiets, sont soit des innocents ou des imbéciles.
Pour m’avoir souvent reproché ma préférence envers Kerry, sachez une fois pour toute chers lecteurs, que Mehr Licht ne donne pas beaucoup plus de crédit à Kerry qu’à Bush. Mais comme je l’ai déjà dit, mieux vaut tout de même un changement même s’il n’apportera pas une panacée, plutôt qu’une perpétuelle source de fiel dont on est sûr qu’elle ne causera rien de bon envers l’humanité.
Mehr Licht
La caricature est l’œuvre de mon fils Yannick.
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