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LE MANIPULATEUR INTOUCHABLE

 
 
L'HOMME QUI PEUT FAIRE PERDRE BUSH... 
 
 
La convention républicaine, réunie cette semaine à New York, désignera sans surprise George Bush et Dick Cheney pour défendre ses couleurs. Mais les troublantes relations d'affaires du vice-président et son arrogance guerrière alimentent la polémique. 
 
«Allez vous faire enc... » Ce n'est pas tous les jours qu'un vice-président américain s'emporte jusqu'à injurier très grossièrement un sénateur démocrate. Qui plus est en public. Il est vrai que Patrick Leahy, élu du Vermont, accusait Dick Cheney de corruption. Cette insulte, lancée il y a quelques semaines lors d'une séance de photos au Sénat, traduit l'exaspération du vice-président des Etats-Unis, habituellement insensible aux critiques. Depuis plusieurs mois, mêlé à peu près à toutes les affaires qui agitent la Maison-Blanche, il est devenu la cible d'attaques à boulets rouges. A tel point que, à quelques jours de l'ouverture de la convention républicaine à New York, il apparaît comme un poids de plus en plus lourd à traîner pour Bush Jamais les Etats-Unis n'ont eu un vice-président aussi puissant. Dick Cheney, éminence grise de George Bush, serait même le vrai président des Etats-Unis, à en croire ses détracteurs. C'est la thèse du journaliste de gauche John Nichols, auteur d'une biographie critique à paraître, intitulée : « Dick : l'homme qui est président ». S'il tire les ficelles, c'est cependant dans l'ombre. Après les attentats du 11 septembre 2001, Dick Cheney a quasiment disparu de la scène publique. Pour des raisons de sécurité, mais aussi par tempérament. Personnage secret, beaucoup plus à l'aise dans le rôle de conseiller occulte, il préfère manoeuvrer en coulisse.  
 
Ce sexagénaire à la mine austère est un vieux briscard de la politique qui a servi sous quatre présidents, dont Bush père, comme secrétaire à la Défense. Etonnamment, pendant ses quarante années au service de l'Etat, il a gardé un profil bas. C'est cette discrétion qui a permis à cet homme dépourvu des atouts classiques pour une carrière politique - appuis, bagou ou charisme - de s'élever toujours plus haut, estime John Nichols. Et de satisfaire, selon l'auteur, une ambition dévorante. Chargé par Bush junior de sélectionner son futur vice-président, il s'est ainsi délicatement choisi lui-même... Mais, après quatre ans de pouvoir et plusieurs mises en cause dans des dossiers brûlants, Dick Cheney se retrouve brusquement propulsé sous le feu des projecteurs. 
 
Le vice-président est d'abord sur la sellette pour avoir farouchement milité en faveur de la guerre en Irak. Une guerre déclenchée sur la base de renseignements erronés. Et, même si la Commission du 11 septembre a démenti toute « collaboration » entre Saddam et Al-Qaeda, Dick Cheney, lui, campe sur ses positions et continue de clamer haut et fort qu'il existe un lien entre les deux. Tout comme il soutient mordicus l'existence des armes de destruction massive. 
 
On lui reproche ensuite son extraordinaire pouvoir. A lui seul, il semble tout contrôler, comme le montre le rapport récent de cette même Commission. Juste après les attentats, Dick Cheney a envoyé George Bush dans un bunker, dans le Nebraska, pendant qu'il prenait le commandement à la Maison-Blanche et ordonnait qu'on abatte tout avion détourné. Avec l'aval du président, assure-t-il. Mais les notes qui ont été prises à cette époque n'en font pas mention...  
 
Autre preuve de son influence : Dick Cheney a réussi, malgré les pressions intenses des démocrates, à garder secrète l'identité des membres de l'équipe qu'il a chargée d'élaborer la politique énergétique du pays. On l'accuse de s'être entouré de représentants de grands groupes industriels qui ont concocté un plan favorable à leurs intérêts.  
 
Et ce n'est pas le seul scandale. Le bureau du vice-président fait également l'objet d'une enquête sur une affaire épineuse : qui, en haut lieu, a dévoilé à la presse le nom d'une femme agent de la CIA, Valerie Plame ? Les auteurs de la fuite visaient à se venger de son mari, diplomate, qui avait réfuté dans un rapport l'existence d'achats d'uranium par l'Irak.  
 
Mais ce sont surtout les troublantes relations d'affaires de Dick Cheney qui dérangent. Avant d'occuper le poste de vice-président, en 2000, Cheney a dirigé pendant cinq ans Halliburton, un énorme groupe d'ingénierie. Un fait d'ailleurs omis dans la biographie présentée sur son site Internet. Halliburton fait l'objet de plusieurs procès sur ses pratiques comptables frauduleuses entre 1998 et 2001. Cheney assure qu'il n'était pas au courant. Difficile à croire quand on en était le grand patron. 
 
Il a juré ensuite à plusieurs reprises ne plus avoir de rapports avec son ancienne entreprise. Mais il a reçu, au moins jusqu'à l'an dernier, des paiements compensatoires évalués à plusieurs centaines de milliers de dollars par an. Halliburton s'est taillé la part du lion en Irak : sans le moindre appel d'offres, le groupe a remporté plusieurs contrats d'une valeur de quelque 18 milliards de dollars pour la reconstruction du pays et la logistique des troupes américaines. Bien plus que n'importe quelle autre société américaine. Cheney se défend d'avoir favorisé Halliburton, mais des documents récents montrent que son bureau a été consulté avant l'attribution du contrat de 7 milliards de dollars pour la remise en état des infrastructures pétrolières. En outre, un courrier électronique du Pentagone datant de 2003 et révélé dernièrement précise que « l'action a été coordonnée avec le bureau du vice-président ». 
 
Aux yeux des anti-Cheney, de plus en plus nombreux, le vice-président, dépeint comme un être machiavélique, un « Docteur No avec une vision noire », selon l'éditorialiste Maureen Dowd, se révèle la cible idéale pour dénoncer l'arrogance guerrière de l'administration, sa collusion avec les grandes entreprises et l'atmosphère de secret qu'elle fait régner. « Je pense que Cheney représente un vrai problème politique, commente Mark Mellman, l'un des responsables de la campagne de John Kerry. C'est un homme qui attire la foudre et qui incarne la malfaisance et les combines du grand capital... »  
 
A Washington, on surnomme le clan Cheney « la famille ». Au côté de Dick, on trouve Lynne, sa femme, elle-même très engagée politiquement. Elle a notamment créé une organisation de lutte contre le gauchisme dans les universités qui a publié une liste noire d'enseignants « non patriotes ». Ses deux filles, Liz, une mère de famille de 37 ans, et Mary, homosexuelle déclarée, travaillent toutes deux à la campagne de réélection et Cheney a même enrôlé dans ses meetings sa petite-fille de 10 ans. 
 
Son image d'autorité et son expérience politique ont très certainement contribué à l'élection de George Bush il y a quatre ans. Mais, aujourd'hui, il fait plutôt figure de gêneur. « En 2000, c'était une soupape de sécurité, il passait pour quelqu'un qui empêcherait Bush de commettre des erreurs stupides. Maintenant, on le voit comme celui qui a poussé aux erreurs », analyse Geoff Garin, un stratège démocrate. Un sondage CBS News/New York Times montre que 22 es électeurs ont une opinion favorable du vice-président, contre 31 'opinions défavorables : trois fois plus qu'en 2002.  
 
Même chez les républicains on se pose des questions, surtout depuis la nomination du colistier démocrate. John Edwards, l'allure jeune et le verbe brillant, est l'antithèse d'un Cheney vieillissant et revêche. Pour une fois, la comparaison avec son fringant rival a inspiré une boutade au vice-président. « Les gens me disent que le sénateur Edwards a été choisi parce qu'il est mignon, charmeur et a une belle chevelure. Moi je leur dis : comment croyez-vous que j'ai obtenu cette place ? » lance-t-il à chaque meeting en se moquant de sa bedaine et de son crâne dégarni. 
 
Alfonse D'Amato, un ex-sénateur républicain, a appelé récemment au remplacement du vice-président. Personne, pourtant, ne parie sur son départ, malgré de multiples rumeurs. « Les électeurs se déterminent pour un président, pas pour un vice-président », explique Stephen Hess, analyste à la Brookings Institution. Et dans le passé, les attaques contre un vice-président comme Dan Quayle en 1988 n'avaient pas empêché l'élection de Bush père.  
 
Inéligible et intouchable 
 
George Bush saisit toutes les occasions d'encenser son numéro deux, et n'a jamais évoqué l'idée d'un nouveau colistier. Le désavouer maintenant serait admettre l'échec de nombre de politiques initiées par le vice-président au cours du premier mandat. En outre, « Dick Cheney reste très populaire auprès de la base conservatrice et le parti compte sur lui pour la mobiliser », observe Joel Goldstein, spécialiste des vice-présidents à l'université de Saint Louis (Missouri). Ces jours-ci, on l'envoie donc en campagne sur les routes alors qu'il déclame ses discours avec la passion d'« une stalactite », selon le mot d'un journaliste. Interrompu par les applaudissements au cours d'un meeting, le vice-président s'est exclamé d'un ton rogue : « Eh, les gars ? Vous voulez l'entendre ce discours, ou non ? » Mais la foule raffole des remarques assassines qu'il distille avec brio contre les démocrates.  
 
Surtout, l'état civil et médical de Dick Cheney en fait un vice-président en or. Contrairement à tous ses prédécesseurs, qui ont brigué un jour la présidence, il n'a pas d'ambitions électorales. A 63 ans, après quatre infarc- tus, il se sait inéligible. Cela le rend presque intouchable puisqu'il n'a pas à se soucier de sa réputation ou à ménager des alliances. Cela garantit aussi une loyauté sans faille à George Bush.  
 
« Cheney dessert sans doute la campagne de George Bush, mais on ne le virera pas. Le président ne se sépare pas de ses fidèles et il ne voudra pas s'aliéner la base ni tous les caciques du parti qui se voient en présidentiables en 2008 et ne veulent pas d'un concurrent », résume Joel Goldstein. Les présidentiables ? Un certain Jeb Bush, le frère du président, par exemple... 
 
SOURCES : Lien vers http://www.lepoint.fr/dossiers_monde/document.html?did=151437 
(c) Adriana EVANGELIZT - Créé à l'aide de Populus.
Modifié en dernier lieu le 20.11.2004
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