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20 janvier 2005 
 
Au secours, Bush remet ça ! 
 
C’est un Bush plus que jamais sûr de lui qui va prêter serment aujourd’hui. Décidé à poursuivre dans tous les domaines une politique qu’il considère comme ratifiée par le vote du 2 novembre, une politique dangereuse et rétrograde. Dangereuse pour la paix et rétrograde au plan intérieur, présentée dans un prêche invoquant Dieu comme une justification irrécusable à une opinion américaine sous influence, intoxiquée, aveuglée par les grands médias. 
 
Aux journalistes du Washington Post qui lui rappellent que les États-Unis n’avaient pas été accueillis en libérateurs en Irak, qu’on n’y avait pas trouvé d’armes de destruction massive et que personne n’avait été tenu pour responsable de ces fautes et de ces erreurs, George Bush répond : « Eh bien nous avons eu l’heure du jugement et cela s’appelle les élections 2004. Et le peuple américain a écouté les différents points de vue à propos de ce qui se passe en Irak et il a examiné les deux candidats, et il m’a choisi. » 
 
Il récuse un rapport de la CIA constatant que le terrorisme gagnait du terrain en Irak. Ce ne sont que des « spéculations ». Il concède que les choses ne vont pas toujours comme on l’avait prévu, mais les élections qui se tiendront à la fin du mois seront un pas vers la démocratie, et les troupes américaines partiront aussi vite que possible, « mais pas avant d’avoir accompli leur mission ». 
 
La prochaine cible à diaboliser 
 
La stratégie des faucons, leur volonté d’assurer la domination des États-Unis dans un grand Moyen-Orient resurgit intacte, même si la réalité leur impose des limites. Si l’on n’affiche moins les projets de guerre préventive et si l’on parle du « temps venu de la diplomatie », comme Condoleezza Rice - l’enlisement en Irak est venu freiner les ardeurs -, le Pentagone se tourne de nouveau vers les actions clandestines du type escadrons de la mort, employés contre le régime démocratique du Nicaragua, révèle Seymour Hersch, le journaliste qui avait dévoilé les tortures à Abou Ghraib. L’Iran et ses projets nucléaires, que la diplomatie européenne serait incapable de maîtriser, apparaissent comme une prochaine cible que Bush s’emploie à diaboliser. On cherche des « contras » qui déstabiliseraient Téhéran et faciliteraient une intervention. En estimant que les Iraniens seraient heureux de pouvoir se débarrasser d’un pouvoir autoritaire. Un scénario pourtant éprouvé - avec quel succès - en Irak. La stratégie de guerre préventive n’a pas été abandonnée par les auteurs du projet pour un nouveau siècle américain « favorable aux principes et aux intérêts américains », qui prévoyait « d’affronter les menaces avant qu’elles ne deviennent désastreuses ». L’un de ses auteurs, William Kristol, poursuit la croisade, dans le Weekly Standart, au nom de la promotion de la liberté dans le monde, dont les États-Unis se sont attribué la mission, Kristol qui proclamait « notre route commence à Bagdad » (1), en préface au projet de grand Moyen-Orient. 
 
Même si Bush annonce une diplomatie qui abandonnerait en apparence la règle qu’il avait énoncée, « ceux qui ne sont pas avec nous sont contre nous » - et il viendra tenter de convaincre l’opinion européenne en février -, rien n’est changé quant au fond. Il va proposer à nouveau de rejoindre la coalition que ses alliés abandonnent un à un, en évitant de prendre de front l’ONU, qu’il a été contraint de rallier pour l’aide aux pays touchés par le tsunami. Le commandant en chef demeure l’homme du « shock and awe », du choc et de la terreur, appliqué en Irak. L’ivresse de la victoire aux élections lui donne une arrogance impériale, à peine tempérée par ses échecs et par les contradictions qu’il rencontre. 
 
Nombreux retraités dans la pauvreté 
 
Bush s’attaque au « home front », au front intérieur, avec une semblable violence et la volonté d’imposer des réformes qui vont faire reculer la protection sociale de cinquante ans, quand Kennedy et Johnson lancèrent la guerre à la pauvreté, précisément devant le sort indigne fait aux personnes âgées. Déjà mise à mal par les démocrates au temps de Clinton, la Sécurité sociale (les retraites aux États-Unis) va être confiée aux aléas du marché boursier. Les salariés seront priés de consacrer une part de leurs cotisations, payées en même temps que les impôts, à des placements en actions et en obligations afin, prétend Bush, de recevoir des versements plus importants. L’argent épargné devrait servir, dit-il, à la croissance et à l’emploi, tandis que les pensions seraient graduellement réduites. Syndicats et associations de retraités voient dans cette privatisation une grave régression qui renverrait de nombreux retraités dans la pauvreté, comme le prouvent les expériences du Chili et de la Grande-Bretagne. Les handicapés, qui figurent également dans ce régime de sécurité sociale, seraient les plus frappés. 
 
Comment combler les déficits ? 
 
Le Medicaid - les soins aux plus pauvres - est aussi visé par le transfert des crédits fédéraux aux budgets des États qui ne peuvent déjà plus assurer les coûts de l’aide pour la santé, pour l’école, les hôpitaux, les soupes populaires. Les gouverneurs, unanimes, ont protesté en décembre lorsqu’ils en furent informés. Une coupe de huit milliards de dollars (deux mois de guerre en Irak) dans le budget du ministère du développement, de l’urbanisme et du logement ( pour les plus démunis) vient d’être annoncée afin de confier ces crédits au ministère du commerce. Pas de pitié pour les pauvres (2) renvoyés aux associations religieuses charitables qui ont la foi (les « faith based groups » chers à Bush) et sont dotées de crédits en augmentation... 
 
Le président veut ainsi combler le gouffre du déficit budgétaire creusé, entre autres, par la guerre et les réductions d’impôts dont seuls les plus riches ont bénéficié (elles seront maintenues pour le second mandat). Syndicalistes, économistes et certains élus démocrates doutent que ces solutions soient efficaces. Mais Bush compte sur sa majorité au Sénat et à la Chambre pour faire avancer ses projets au nom de la « ownership society », la société de la propriété, qu’il va promouvoir dans son discours d’investiture. En fait les États-Unis vont continuer à combler leurs déficits en pompant les capitaux du Japon, de la Chine et d’Amérique latine, grâce à la possession de la monnaie d’échange mondiale, afin d’alimenter croissance et emplois payés par le reste du monde. Jusqu’à quand ? (3). 
 
Les bouleversements du paysage social 
 
Pour convaincre sur le front intérieur, il s’en remet à l’idéologie ultralibérale qui veut que chacun est renvoyé à sa responsabilité individuelle dans un marché de droit divin où régnerait l’égalité des chances. Une idée pernicieuse qui a gagné du terrain au point de lui assurer les votes des ouvriers victimes du chômage, des fusions, des délocalisations dans les États où la sidérurgie et la métallurgie étaient reines. 
 
Pour compléter la mise en place de ces bouleversements du paysage social, des mesures sont encore prévues pour restreindre l’avortement, les libertés syndicales, pour empêcher les associations de porter plainte contre les conditions de travail, les salaires trop bas, et d’obtenir que les délits soient étendus à tous les responsables et à toutes les entreprises concernées. Les salariées d’un Wall Mart de Californie ont vu par une plainte de ce type (une « class action ») leur cause étendue à toutes leurs collègues du plus grand employeur des États-Unis. Les patrons de la multinationale des hypermarchés Wall Mart figurent parmi les plus généreux fournisseurs de la caisse électorale de George Walker Bush. Ils seront ce soir au bal de l’empire. 
 
Jacques Coubard 
 
(1) Notre route commence à Bagdad, William Kristol, Lauwrence Kaplan, Éditions Saint Simon. 
 
(2) Punir les pauvres, Loïc Wacquant, Agone. 
 
(3) Lire les contributions de Gérard Duménil et Dominique Lévy, dans la Finance mondialisée, La Découverte, et dans Violences impériales et luttes de classes, sous la direction de Jerôme Alexandre Nielsberg, PUF. 
 
Sources : Lien vers http://www.humanite.presse.fr/journal/2005-01-20/2005-01-20-455081> 
 
20 janvier 2005 
 
Inquiétude pour les droits de l’homme 
 
Ce remaniement toujours plus va-t-en-guerre est dénoncé par les associations de défense des libertés.
 
 
Les paroles du président de l’université américaine, Allan Lichtman, sur la refonte du cabinet de Bush ne présagent rien de bon pour ces quatre prochaines années. « S’il n’est pas inhabituel pour un président de remanier son cabinet dans le but de dynamiser un second mandat, il est inhabituel de frapper si vite et si fort avec, en particulier, trois des postes les plus importants », a remarqué Lichtman se référant à Alberto Gonzales, successeur d’Ashcroft à la justice, à Mike Chertoff pour le poste de directeur du ministère de la Sécurité intérieure, et à Condoleeza Rice pour le poste de secrétaire d’État. Autre pavé dans la mare, Chertoff est l’architecte de la loi Patriot Act, actuellement de plus en plus controversée tant par les républicains que par les démocrates. 
 
Le mouvement antiguerre Unité pour la paix et la justice, qui chapote plus de 800 organisations, s’avoue particulièrement inquiet du remaniement du cabinet de Bush. Il oppose avec véhémence la nomination de Gonzales au poste de ministre de la Justice, qui, selon lui, annonce d’ores et déjà la poursuite des politiques destructives d’Ashcroft, lequel s’était appliqué à saper la Constitution des États-Unis au lieu de la défendre. Le mouvement souligne également que certaines des directives prises après le 11 septembre par Chertoff ont été dénoncées par d’autres membres du gouvernement. Deux rapports rédigés par l’inspecteur général du ministère de la Justice et publiés en juin et en décembre 2003 ont critiqué le fait que Chertoff ait argué d’infractions mineures pour maintenir des étrangers en prison sans leur donner accès à un avocat. 
 
Le Centre pour les droits constitutionnels, qui représente des prisonniers torturés à Abu Ghraib et Guantanamo, et détracteur virulent des pratiques iniques en vigueur dans les camps de détention, affirme que Gonzales a préconisé des politiques visant à éluder des lois nationales ou internationales prohibant l’usage de la torture. « Faire d’Alberto Gonzales, le ministre de la Justice des États-Unis relève de la farce : c’est faire de l’un des architectes de pratiques illégales et immorales le protecteur de nos droits constitutionnels », a déclaré le directeur du centre, Michael Ratner. 
 
Ratner considère que la nomination de Gonzales constitue un véritable défi envers la communauté internationale : « Confirmer Gonzales au poste de ministre de la Justice enverrait le message suivant : "Nous n’éprouvons aucune honte pour les ignobles tortures que nous avons commises." Poser des questions difficiles ne suffit pas. Cette nomination est une insulte à l’état de droit. » 
 
Natasha Saulnier 
 
Sources : Lien vers http://www.humanite.presse.fr/journal/2005-01-20/2005-01-20-455083> 
 
George W. réorganise sa bande 
 
Parmi les ministres de premier plan, trois personnages à la réputation sulfureuse : Condoleeza Rice, aux Affaires étrangères, Alberto Gonzales à la Justice et Michael Chertoff à la Sécurité intérieure.
 
 
À la veille des festivités organisées à Washington pour l’inauguration du second et dernier mandat de George W. Bush, le chef de la Maison-Blanche réorganise sa bande. Avec un Congrès républicain à sa botte, des élus démocrates sans projet alternatif, l’ancien gouverneur du Texas peut se permettre, sans craindre d’être sanctionné, de redoubler d’arrogance. C’est la caractéristique dominante qui a présidé à la nomination des trois nouveaux ministres de premier plan. 
 
En sa qualité de conseillère présidentielle à la sécurité, la nouvelle ministre des Affaires étrangères Condoleezza Rice a fait preuve d’une redoutable efficacité tant en faveur de son ancien employeur, le conglomérat pétrolier Chevron (dont elle était l’un des fleurons, au point qu’un superpétrolier porte son prénom), que de son président, W. Bush. 
 
L’intervention militaire US en Afghanistan permit à Chevron de prendre le contrôle d’immenses réserves d’hydrocarbures en Asie centrale, notamment au Kazakhstan, où la multinationale a investi 20 milliards de dollars. Condoleezza Rice fut l’un des meilleurs propagandistes de la nécessité d’engager la guerre en Irak. Mardi, elle a encore prétendu n’avoir « jamais perdu son respect de la vérité » en affirmant que Bagdad possédait des armes de destruction massive. 
 
« Le pays est confronté à une période de turbulences et d’incertitudes semblable au défi qu’il affrontait au lendemain de la Seconde guerre mondiale », a déclaré Mme Rice. Et dans une tentative dérisoire de justifier cette vision apocalyptique, elle a qualifié d’« avant-postes de la tyrannie » des pays aussi divers que Cuba, l’Iran, la Syrie et la Corée du Nord, en y ajoutant le Belarus, le Zimbabwe et la Birmanie, et elle a réservé une mention particulièrement haineuse envers le président Hugo Chavez du Venezuela, qu’elle a accusé d’étrangler la presse et l’opposition. 
 
Certains « experts » français ont cru pouvoir saluer mercredi l’importance nouvelle que Condoleezza Rice accorderait à la diplomatie. En fait, l’objectif de la future ministre est avant tout de promouvoir une « diplomatie publique » pour « vendre » une image positive des États-Unis aux opinions publiques mondiales. D’ailleurs, a-t-elle cyniquement ajouté, le raz de marée qui a coûté la vie à plus de cent cinquante mille personnes en Asie du Sud-Est constitue une « merveilleuse » occasion pour la promotion de la diplomatie des États-Unis dans la région. 
 
Interrogée sur la qualification de torture en « techniques d’interrogatoire » tel que le supplice de la baignoire, Mme Rice a répondu : « La conformité de techniques d’interrogatoire avec nos obligations internationales et avec la loi américaine est décidée par le département de la Justice. » 
 
« Toute forme de torture pratiquée par des fonctionnaires US est illégale », a déclaré, mardi, le futur avocat général, l’équivalent du ministre de la Justice (avec des prérogatives de police au niveau fédéral), Alberto R. Gonzales. Dans le même temps, l’ex-conseiller juridique du président a affirmé que les lois et la Constitution des États-Unis pouvaient ne pas interdire l’utilisation, « outre-mer », de techniques d’interrogatoire qui pourraient être considérées comme « cruelles et inhumaines » sur le territoire des États-Unis. Gonzales confirme ainsi ce qu’il avait écrit en août 2002 dans une note au président, à savoir que la notion même de torture - pourtant clairement définie par les accords internationaux - est subjective, et donc soumise à interprétation. Les conventions de Genève sur la protection des prisonniers de guerre « pourraient même être anticonstitutionnelles », puisqu’elles porteraient atteinte aux pouvoirs du président des États-Unis en ces temps de « guerre durable contre le terrorisme ». Gonzales avait aussi prétendu que si les violences infligées à un détenu n’avaient pas pour objectif de « provoquer des souffrances » mais d’obtenir des renseignements essentiels pour « la sécurité de la nation », il était « impropre » de parler de tortures. Car, expliquait le futur ministre de la Justice du pays, qui se prétend le modèle universel des droits de l’homme, lorsque l’on sait qu’un terroriste va assassiner plusieurs personnes dans les semaines à venir, il est de « légitime défense » d’appliquer des « techniques d’interrogatoire non létales » pour empêcher « la commission du crime ». 
 
Troisième personnage de l’État à la réputation sulfureuse, le futur ministre de la Sécurité intérieure, Michael Chertoff, s’était fait remarquer au lendemain des attentats du 11 septembre, alors qu’il était l’adjoint du ministre de la Justice. Il avait la haute main sur le sort de sept cent soixante-deux ressortissants étrangers arrêtés sous couvert de violation des lois sur l’immigration. Ces personnes, dont certaines sont toujours détenues, ont été maintenues au secret, sans contact avec un avocat ou leur famille, sans connaître les raisons de leur arrestation. 
 
Michel Muller 
 
Sources : Lien vers http://www.humanite.presse.fr/journal/2005-01-20/2005-01-20-455082> 
 
 
 
Un record, Le bal des prédateurs 
 
Que la fête commence à Washington ! Neufs bals dans les palaces, un concert rock pour les jeunes, un feu d’artifice, une parade vont suivre la prestation de serment ce jeudi à midi. Selon Jeanne Johnson Phillips, qui préside le comité des fêtes, celles-ci vont « célébrer la liberté et les services rendus » (pour la campagne électorale). Le prix du carton d’invitation va de 2 000 à 250 000 dollars. Entre services rendus et retours sur investissements attendus, on verra valser les représentants des grandes familles : du pétrole, de l’industrie de l’armement, des multinationales des produits chimiques, de la pharmacie, des assurances... et on en passe. 
 
Sur la longue liste des actionnaires de Bush et compagnie qui danseront durant les quatre jours de festivités, on remarque un pétrolier texan, T. Boone Pickens, qui avait versé les 2 500 millions de dollars pour la campagne télévisée des « vétérans pour la vérité » sur le passé de John Kerry pour détruire son image de héros du Vietnam et le qualifier de traître pour avoir à son retour manifesté contre la guerre. L’air de la calomnie méritait bien cette récompense et sa participation aux grands bals des prédateurs qui va coûter entre 40 et 100 millions de dollars. C’est de toute façon le record de toutes les intronisations présidentielles. J. C. 
 
Sources : Lien vers http://www.humanite.presse.fr/journal/2005-01-20/2005-01-20-455079> 
 
 
 
20 janvier 2005 
 
Des paris multiples et difficiles à tenir 
 
Pour son second mandat, George W. Bush est confronté à une situation difficile en Irak, aux ambitions nucléaires de la Corée du Nord et de l'Iran et à un espoir de dialogue israélo-palestinien. Il souhaite aussi décrisper les relations avec les Européens et poursuivre sur tous les fronts la «guerre contre le terrorisme» lancée fin 2001. 
 
L'IRAK est assurément le plus gros morceau. L'élection prévue le 30 janvier sera un test important de la capacité de Etats-Unis d'engager ce pays, comme promis, sur les rails d'un processus démocratique crédible. Mais la violence risque en permanence de faire sombrer le pays dans le chaos et les perspectives de retour des 150.000 soldats américains sont encore très aléatoires. 
 
- L'Iran est à la croisée des soucis américains dans la région, par son influence en Irak, par ses ambitions nucléaires et par sa capacité de nuire aux efforts de paix israélo-palestiniens. Washington, qui hésite face à l'option militaire, soutien du bout des lèvres un accord entre Téhéran et l'Europe pour geler les activités nucléaires les plus préoccupantes de l'Iran. (Voir notre commutaire en page Une ). 
 
- La Corée du Nord, placée par M. Bush avec l'Iran et l'Irak de Saddam Hussein dans un «axe du mal», continue de préoccuper Washington avec son programme nucléaire. Des négociations à six (Etats-Unis, Chine, Russie, Japon et les deux Corée), qui devraient reprendre en 2005, n'ont pas donné grand chose jusqu'à présent. 
 
- La guerre contre le terrorisme, leitmotiv de l'administration américaine depuis les attentats du 11 septembre 2001, va rester un thème dominant. L'effort couvre toutes les régions du monde, de l'Asie centrale à l'Amérique du sud. La capture d'Oussama ben Laden, toujours introuvable malgré plus de trois ans de traque, reste une priorité. 
 
- Le conflit israelo-palestinien revient au premier rang des grands chantiers avec l'élection de Mahmoud Abbas, considéré par Washington comme un interlocuteur acceptable après le décès de Yasser Arafat, boycotté par M. Bush. Washington voit un espoir de relancer la recherche de la paix, mais reste encore prudent sur ses propres efforts pour y parvenir. 
 
- Les Europeens seront également au centre des attentions, après un premier mandat marqué par des nombreux désaccords sur l'Irak, mais aussi sur la conduite jugée «unilatérale» de la politique extérieure américaine. M. Bush doit effectuer fin février une tournée en Europe pour détendre le climat, et tenter de redresser son image dans des opinions publiques très critiques. 
 
- Les relations avec la RUSSIE de Vladimir Poutine restent en dents de scie. Les deux présidents disent s'apprécier personnellement, mais sont en rivalité en Asie centrale, dans le Caucase et en Europe orientale. L'évolution autoritaire du Kremlin inquiète Washington. 
 
- L'économie en plein essor de la CHINE et ses ambitions croissantes sur l'échiquer asiatique en font un partenaire incontournable dans de nombreux dossiers commerciaux et politiques. M. Bush pourrait aussi capitaliser sur l'aide apportée aux victimes des tsunamis pour renforcer les liens avec l'Asie du sud. 
- Cuba n'a rien à attendre de M. Bush, qui a renforcé les sanctions contre le régime castriste sous son premier mandat. 
 
L'ambitieuse politique sud-américaine promise par le président lors de sa première élection se fait toujours attendre. 
- En Afrique, l'attention devrait continuer de se concentrer sur la lutte contre le sida et les programmes d'aide économique américains liés aux progrès démocratiques. La crise du Darfour (Soudan), qualifiée de «génocide» à Washington, reste un souci majeur. 
 
 
L'ombre du 11 septembre plane toujours 
 
Les cérémonies marquant le début jeudi du second mandat du président George W. Bush ont été entourées d'une sécurité sans précédent pour cette première investiture depuis les attentats du 11 septembre 2001, dont les thèmes sont fortement teintés par la lutte contre le terrorisme. 
 
«Célébration de la liberté et hommage aux forces armées» est le titre retenu pour l'évènement, le déploiement militaire américain en Irak et en Afghanistan tenant une place centrale dans les fêtes de réélection de M. Bush. 
 
Dès mardi, un gala «en l'hommage à ceux qui servent» leur pays a réuni militaires et officiels américains dans le centre de Washington, suivi mercredi de trois grands dîners aux chandelles dans le majestueux hall de la gare de Washington, l'un de ses musées et un grand hôtel. 
 
Les trois jours de cérémonie culmineront avec la prestation de serment du président au Congrès et une parade de plus de 10.000 membres d'orchestres et fanfares venus des 50 Etats américains, qui défileront jusqu'à la Maison Blanche devant une foule estimée à un demi-million de personnes, toutes soumises à une fouille. 
 
Le soir neuf bals officiels sont organisés. Les noms des participants auront été remis à l'avance aux services de sécurité et scrupuleusement épluchés pour repérer tout invité indésirable. 
 
Durant cette journée, une large portion du centre de Washington sera interdite à la circulation par crainte d'attentats et la ville sera passée au crible par plus de 6.000 membres des forces de l'ordre, son espace aérien fermé et survolé par des avions de chasse pour prévenir tout opération suicide, tandis que des hélicoptères transmetteront des images à un centre de crise.Quelques dizaines de milliers de manifestants anti-Bush et anti-guerre en Irak sont attendus. 
 
«La sécurité sera sans précédent, à un niveau jamais atteint pour une investiture», a commenté le secrétaire à la Sécurité intérieure sortant Tom Ridge. 
Si l'ensemble des cérémonies, dont le coût est estimé à 40 millions de dollars, est financé par des donations privées, les frais de sécurité évalués par M. Ridge à «plusieurs millions de dollars» sont payés par le contribuable.  
 
La ville de Washington estime ces frais à plus de 17 millions. 
Les généreux donateurs, groupes industriels, financiers ou lobbies, tant républicains que démocrates, signent depuis la mi-décembre des chèques de 50.000 à 250.000 dollars à l'ordre du comité organisant les festivités, en échange de billets pour les principaux événements, qu'ils offrent à leurs meilleurs clients et amis. 
 
Parmi les plus gros contributeurs (250.000 dollars chacun) figurent les groupes pétroliers Exxon-Mobil et Occidental Petroleum, le groupe Time-Warner et Michael Dell, patron du constructeur informatique du même nom, selon les organisateurs. Les groupes informatiques Microsoft et Oracle, Coca-Cola et Pepsi-Cola ainsi que le groupe aéronautique Boeing font des contributions plus modestes (100.000 dollars). Nos lecteurs ainsi que le service commercial du groupe Maroc-Soir voudront bien nous excuser pour cette “ publicité gratuite” . (N.d.l.r) 
 
Parmi les événements les plus prestigieux figure le «bal du commandant en chef» qui réunira 2.000 personnes, presque exclusivement des familles de militaires «travaillant en notre nom dans la guerre contre le terrorisme», selon le directeur du comité inaugural, Greg Jenkins. 
 
Le bal le plus original est celui organisé hier sur le thème «Smoking et bottes de cow-boy», organisé par l'Etat du Texas et animé notamment par le chanteur de country Lyle Lovett. 
Tous les hôtels affichent complet, imposant des réservations pour quatre nuits au minimum, sans possibilité de remboursement.  
 
Dernière chambre libre en ville, la suite présidentielle à 150.000 dollars du Ritz-Carlton, comprend la visite à domicile d'un valet de chambre pour emporter les tenues de soirée, dans des bagages d'une valeur de 20.000 dollars que les clients pourront conserver, selon Vivian Deuschl, vice-présidente du groupe hôtelier. 
 
 
Embellie sur le front économique, mais… 
 
Le Président George W. Bush peut espérer la fin des heures grises pour l'économie américaine même si déficits et dollar faible menacent la croissance au moment de lancer de nouveaux chantiers. 
Son second mandat commence plutôt sous de bons auspices sur le front économique. 
 
Le marché du travail a créé des emplois pour la première fois en quatre ans l'an dernier (2,2 millions au total), la consommation est restée élevée et l'industrie, grande sinistrée de la reprise, a elle aussi renoué avec une production robuste. 
Les Etats-Unis semblent donc avoir tourné la page qui avait commencé en 2001 par une récession économique, suivie des attentats du 11 septembre, des scandales d'entreprises et de la guerre en Irak. 
 
Pour autant tous les nuages n'ont pas disparu. 
«Les Etats-Unis doivent affronter plusieurs défis économiques à long terme, qui définiront le genre de société que nous laisserons à nos enfants», souligne Richard Berner de Morgan Stanley. 
 
Il y a d'abord le déficit budgétaire qui se creuse à des niveaux records depuis l'arrivée de M. Bush. Le président a promis de le réduire de moitié d'ici cinq ans, grâce notamment à une stricte limitation des dépenses, mais le fait d'avoir une majorité parlementaire confortable n'incitera peut-être pas à la frugalité. 
De plus la guerre en Irak coûte cher: M. Bush pourrait demander 80 milliards de dollars de plus pour la financer en février. C'est autant d'emprunts à la charge des générations futures. 
 
Au déficit budgétaire s'ajoute un déséquilibre commercial lui aussi record (sans doute autour de 600 milliards de dollars en 2004). Ces déficits jumeaux, en pesant sur le dollar, inquiètent les partenaires commerciaux qui se demandent si les Etats-Unis ne vivent pas au-dessus de leurs moyens. 
M. Bush devra ainsi gérer avec doigté la dépréciation du billet vert, qui ne cesse de reculer depuis le printemps 2002.  
 
A coups de déclarations subtiles - le dollar doit rester fort mais il faut laisser les marchés décider -, la Maison Blanche a su piloter la baisse en douceur jusqu'ici, mais les conséquence d'une chute pourraient être dangereuses pour l'économie mondiale.  
 
D'autres chantiers attendent: simplification du code des impôts, réformes du secteur énergétique... 
Mais une large partie des dossiers économiques concerne la couverture santé et retraite. 
 
Avec le départ en retraite de la génération du baby-boom à partir de 2008, les caisses publiques vont se trouver dans une situation périlleuse. 
 
C'est le grand chantier de la présidence à venir, auquel M. Bush veut appliquer son idée de «société de propriétaires»: chacun économise sur des comptes d'épargne placés en bourse par exemple en vue de sa retraite. 
 
Tout le monde n'est pas enthousiaste, surtout après les scandales comme Enron, de placer en bourse le financement de ses vieux jours. Certains s'inquiètent aussi du financement de la transition entre systèmes de répartition et de capitalisation, qu'ils estiment à 2.000 milliards de dollars. 
 
«Pendant une longue période de transition, la proposition du président coûtera plus d'argent, qu'il ne sera pas facile de trouver dans un contexte de déficits importants», souligne M. Berner. Sur ce sujet, M. Bush se heurte à des réticences dans son propre camp, qui risquent de rendre les réformes délicates. 
«Le Président ne vise pas une échéance électorale, à l'inverse du Congrès», rappelle M. Berner. 
 
 
L'Irak, aux première loges 
 
Entre risque de chaos généralisé et promesses de démocratie, l'Irak, grande affaire du premier mandat de George W. Bush, va continuer de dominer ses prochaines années à la tête des Etats-Unis. 
 
L'évolution de l'Irak sera décisive pour l'image, aujourd'hui très controversée, que l'occupant de la Maison Blanche laissera à la postérité. 
M. Bush fait valoir qu'il a mis un terme à l'une des pires dictatures de la planète, offrant un espoir d'avenir meilleur à la population irakienne opprimée par Saddam Hussein. 
 
Mais les 150.000 militaires américains toujours déployés dans ce pays doivent affronter une insurrection qui semble de plus en plus organisée alors que M. Bush assure que l'Irak constitue un champ de bataille central dans la «guerre contre le terrorisme».  
 
«Il faudra qu'on décide à quel point nous voudrons être impliqués dans ce qui pourrait devenir une guerre civile», a averti Henry Kissinger, secrétaire d'Etat à la fin de la guerre du Vietnam. 
 
Les lampions des cérémonies du début du second mandat seront à peine éteints que l'Irak s'imposera à nouveau comme le dossier No1, avec les élections prévues dix jours plus tard, le 30 janvier. 
 
Mais les commentaires se multiplient pour mettre en garde contre une dégradation de la situation après ce scrutin, même si sa tenue est souvent jugée préférable à un report, symbole d'échec. 
 
«Nous sommes tous inquiets de ce qui va se passer après les élections, mais les élections sont la prochaine étape nécessaire», a notamment déclaré le secrétaire d'Etat sortant, Colin Powell. 
 
Washington risque d'être plus que jamais confronté à de délicats problèmes d'arbitrage entre la majorité chiite du pays, qui pourrait sortir grande gagnante du scrutin, et les régions sunnites, où le scrutin pourrait être très perturbé par la violence et l'appel au boycott de ces derniers.. 
 
Tout en promettant que les soldats américains ne resteraient pas plus longtemps que le strict nécessaire, M. Bush se garde de fixer une échéance précise pour leur départ. 
 
M. Powell vient d'évoquer une amorce de retrait courant 2005, tout en restant extrêmement prudent. «Cela dépend vraiment de la situation», a-t-il dit. 
La formation accélérée dans les prochains mois de nouvelles forces de sécurité irakiennes - armée et police - capables de prendre le relais des troupes américains constituera un élément crucial pour un désengagement américain. 
Mais la clé du succès ou de l'échec est également à Damas et à Téhéran, que Washington accuse régulièrement de chercher à déstabiliser leur voisin irakien en laissant passer l'aide à l'insurrection par leurs frontières. 
 
Sur la scène internationale, George W. Bush voudrait améliorer des relations crispées avec les Européens, avec en arrière-plan le souhait d'obtenir un meilleur soutien politique, sinon militaire, en Irak. Il est attendu le 22 février à Bruxelles, siège de l'Union européenne et de l'Otan. 
 
L'absence de consensus sur le déploiement militaire américain en Irak transparaît encore dans l'effritement, déjà amorcé en 2004 après le départ de l'Espagne, de la coalition assemblée par les Etats-Unis. 
 
Plusieurs pays d'Europe centrale et de l'est ont prévu ou évoqué des réductions de leurs contingents, ou des retraits complets, estimant avoir largement rempli leur devoir de solidarité avec les Etats-Unis. 
 
M. Bush a en revanche obtenu des renforts de la Géorgie et une prolongation du mandat des soldats japonais. La communauté internationale lui a également facilité la tâche avec un accord sur une réduction substantielle de la dette irakienne. 
 
 
L'équipe Bush II 
 
Voici la liste du nouveau gouvernement du Président américain George W. Bush qui entre en fonctions ce jeudi. 
-Affaires étrangères (secrétaire d'Etat) : Condoleezza Rice, 50 ans - Affaires étrangères, adjoint: Robert Zoellick, 51 ans - Défense: Donald Rumsfeld, 72 ans - Défense, adjoint: Paul Wolfowitz, 61 ans - Justice (Attorney general): Alberto Gonzales, 49 ans - Education: Margaret Spellings, 46 ans - Commerce: Carlos Gutierrez, 51 ans - Sécurité intérieure: Michael Chertoff, 51 ans - Agriculture: Mike Johanns, 54 ans - Santé: Michael Leavitt, 53 ans - Anciens Combattants: Jim Nicholson, 66 ans - Energie: Sam Bodman, 66 ans - Transports: Norm Mineta, 73 ans- Affaires intérieures : Gale Norton, 50 ans - Travail : Elaine Chao, 51 ans - Logement : Alphonso Jackson, 59 ans - Conseiller pour la sécurité nationale: Stephen Hadley, 57 ans - Conseiller économique: Allan Hubbard, 57 ans. 
 
 
Les «égéries» du Président 
 
Le Président américain dispose d'un cercle étroit de conseillers pour son deuxième mandat à la Maison Blanche. 
 
Il s'agit par ordre alphabétique de : Laura Bush: épouse, 58 ans. Après s'être connus tout petits puis s'être perdus de vue, George W. Bush et Laura se marient en 1977 et ont deux jumelles nées en 1981. Bibliothécaire de formation, elle passe pour avoir une influence apaisante sur son mari. Andrew Card: secrétaire général de la Maison Blanche, 57 ans.  
 
Organise l'agenda de George W. Bush et gère l'administration présidentielle. Il avait été un proche conseiller de son père George Bush (1989-1993). S'il quitte la Maison Blanche, Josh Bolten, directeur du budget, pourrait le remplacer. Dick Cheney: vice-président, 63 ans. Eminence grise de l'administration Bush et artisan de la guerre contre l'Irak. Secrétaire à la Défense sous George Bush père, il est peu aimable mais fait profiter l'actuel président de son immense expérience acquise au cours de 30 années de pouvoir. 
 
- Don Evans: 58 ans. Secrétaire au Commerce lors du premier mandat de George W. Bush, il a choisi de partir. Mais il reste l'un des plus vieux amis du président qui l'a connu au Texas. Il partage également avec lui une foi profonde et fréquente les mêmes cercles chrétiens évangéliques. Karen Hughes : ex-journaliste de 48 ans, conseille Bush depuis son élection comme gouverneur du Texas en 1994. Après s'être éloignée de la Maison Blanche en 2003, elle y est revenue pour la présidentielle. Elle reste très écoutée.  
 
Dan Bartlett, ex-directeur de la communication, devient conseiller de Bush. Condoleezza Rice: 50 ans. Conseillère pour la sécurité nationale lors du premier mandat, elle a été promue secrétaire d'Etat pour le second. Proche du président, elle lui apporte son expérience des affaires internationales, acquise notamment sous l'administration de George Bush père. 
 
- Karl Rove: 54 ans, conseiller politique. Connaisseur hors-pair de la carte politique américaine, il organise depuis 20 ans les campagnes politiques de George W. Bush comme des opérations militaires. Craint de ses ennemis comme de ses collaborateurs, Bush l'a qualifié «d'architecte» de sa réélection. 
 
 
La diplomatie, talon d'Achille de George W. Bush 
 
Le deuxième mandat de George W. Bush, qui débute jeudi, va être dominé par des grands chantiers de politique intérieure mais aussi par la volonté de se montrer plus diplomate à l'égard d'alliés quelque peu froissés. 
 
Réforme du système des retraites, du code des impôts, réduction du déficit budgétaire, (voir : “ embellie sur le front économique), le président entend profiter de la majorité renforcée de son parti républicain au Congrès pour faire adopter ses promesses électorales. 
 
Il est le premier président républicain depuis Dwight Eisenhower en 1953 à jouir d'une nette majorité au Sénat et à la Chambre des représentants, sans pour autant atteindre la barre des 60 sièges au Sénat qui lui permettrait de faire fi de l'opposition démocrate. 
 
Sa majorité parlementaire peut toutefois se montrer rétive comme l'ont montré les difficultés rencontrées par la Maison Blanche en décembre pour faire adopter la loi sur la réforme des services de renseignement. 
A part les réductions d'impôts, son agenda intérieur est resté au second plan lors de ses quatre premières années d'exercice du pouvoir, dominées par les attentats de septembre 2001, les guerres en Afghanistan et en Irak et la lutte contre le terrorisme. 
 
L'Irak reste toutefois sa tâche la plus urgente avec, dix jours après le début officiel de son second mandat le 20 janvier, les élections dans ce pays. 
En dépit de la guérilla continuelle et des pertes subies par les troupes américaines, le président américain se veut optimiste, non seulement pour l'Irak mais pour sa stratégie de démocratisation du Grand Moyen-Orient. 
 
«C'est une année extraordinaire car, quand on y pense, dans le premier mois de l'année, il y a eu une élection dans les territoires palestiniens et il y aura des élections en Irak», a-t-il dit après la récente élection de Mahmoud Abbas à la présidence palestinienne. 
 
Mais son but reste de sortir du bourbier irakien le plus tôt possible. Pour cela, il a besoin de la coopération de ses alliés européens, dont certains, comme la France et l'Allemagne, se sont opposés à la guerre. 
Dès la fin février, George W. Bush va se rendre en Europe, au siège des institutions européennes et de l'Otan à Bruxelles puis pour des rencontres bilatérales avec le chancelier allemand Gerhard Schroeder et le président russe Vladimir Poutine. 
 
Samuel Wells, directeur des études pour l'Europe occidentale au Woodrow Wilson Institute souligne toutefois que sa manière de procéder peut poser des obstacles à un véritable rapprochement. «Il a montré une tendance dans le passé a évoquer les problèmes uniquement en donnant à ses partenaires une liste de choses à faire», indique-t-il, estimant que la détente pourrait s'avérer particulièrement ardue avec le président français Jacques Chirac. 
 
Il souligne également que «plusieurs des nominations effectuées pour le second mandat de l'administration Bush ne semblent pas être des personnes avec des vues plus modérées». 
 
Charles Kupchan, professeur de relations internationales à l'université Georgetown à Washington, se montre également sceptique. «Je dirais qu'il va y avoir beaucoup de conversations souriantes et de réunions des deux côtés de l'Atlantique mais pas beaucoup de progrès pour les rapprocher sur les sujets essentiels», estime-t-il. 
 
Le souci de George W. Bush d'améliorer l'image de marque des Etats-Unis à l'étranger est apparu clairement avec son empressement à venir en aide aux victimes des raz-de-marée en Asie en déployant la puissance militaire américaine à des fins humanitaires. Empêché par la Constitution de se représenter pour un 3e mandat en 2008, il a aussi moins besoin de flatter le nationalisme de l'électorat républicain, comme il ne s'est pas privé de le faire pendant la campagne pour sa réélection. 
 
 
Ainsi soit-il, Amen ! 
 
Un athée américain, qui avait déposé plainte pour interdire qu'une prière soit récitée à l'occasion de la cérémonie d'investiture du président George W. Bush jeudi prochain, a vu sa demande rejetée par un tribunal de Washington à la fin de la semaine dernière. 
 
Le juge John Bates a jugé irrecevable la plainte de Michael Newdow, un médecin californien connu pour son combat en faveur de la séparation de l'Eglise et de l'Etat. 
 
Dans sa plainte, Newdow expliquait qu'après la prière récitée à l'occasion de la cérémonie d'investiture du président Bush en 2001 il s'était senti «comme un citoyen de seconde zone et rejeté en raison de ses opinions religieuses». 
M. Bates a estimé qu'il ne s'agissait pas d'une «blessure concrète». 
 
Il a considéré qu'interdire la prière prévue lors de la cérémonie aurait causé une «perturbation considérable» pour un événement national «préparé avec soin». 
 
M. Newdow avait déjà demandé il y a deux ans que l'on bannisse la référence à Dieu dans le serment d'allégeance au drapeau prononcé dans les écoles publiques américaines. Il affirme se battre afin de faire respecter le premier amendement de la Constitution des Etats-Unis, qui établit la séparation de l'Eglise et de l'Etat. 
 
Un tribunal de Californie lui avait donné raison, mais l'an dernier la Cour Suprême avait rejeté sa requête arguant qu'il n'y avait pas de fondement juridique pour porter sa plainte devant un tribunal fédéral. 
 
De leur côté, des chrétiens ultraconservateurs de la Coalition de défense chrétienne préparent une veillée de prière le 20 janvier, «pour le président Bush et pour l'appeler à nommer des juges pro-vie (contre le droit à l'avortement) à la Cour suprême des Etats-Unis». 
 
 
Dick Cheney, le mentor et… meilleur second 
 
Dick Cheney, 63 ans, homme de l'ombre et très à droite, est le mentor du président George W. Bush qui l'a gardé auprès de lui comme vice-président pour son second mandat. 
«Suis-je le génie du mal dans l'ombre que personne ne voit jamais sortir de son trou? Ce n'est en fin de compte pas une mauvaise manière de procéder», avait-il admis lui-même il y a un an. 
 
Principal avocat de la guerre contre l'Irak en mars 2003, il se montre sans regret malgré le fait qu'aucune des armes de destruction massive (ADM) que l'administration américaine affirmait exister dans ce pays n'ait été trouvée. 
Né le 30 janvier 1941, habitué depuis les années 1970 à fréquenter les allées du pouvoir, il avait été chargé par Bush en 2000 de lui chercher un vice-président. Il n'avait pas trouvé meilleur candidat que... lui-même. 
 
Il prend très vite une grande importance à la Maison Blanche. Il rédige le projet de loi sur l'énergie, prend la direction des opérations lors des attentats du 11 septembre 2001 alors que Bush tarde à regagner la capitale. 
 
Parmi les vice-présidents américains, il s'impose comme celui aux pouvoirs les plus étendus. Il organise avec le secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld la guerre contre Saddam Hussein, fort de son expérience de ministre de la Défense lors du conflit de 1991 pour chasser les troupes irakiennes du Koweit. 
 
Ses adversaires dénoncent les conflits d'intérêt nés de ses anciennes fonctions de PDG d'Halliburton, l'entreprise de services pétroliers mise en cause dans plusieurs malversations liées à des contrats avec l'armée américaine en Irak. 
Mais George W. Bush lui maintient sa confiance: «Je l'admets, il n'est pas le plus beau dans cette campagne. Je l'ai choisi pour son jugement, son expérience et sa capacité à mener les projets à leur terme». 
 
Large d'épaules, le crâne dégarni, Cheney arbore en signe de rare sourire un rictus lui tirant le coin de la bouche vers le haut. De santé fragile, il a été victime de plusieurs crises cardiaques. 
 
 
Le cow-boy qui voit toujours juste et fait ce qu'il croit l'être 
 
George W. Bush, 58 ans, a érigé la certitude en véritable force politique, ignorant les critiques, notamment à l'étranger, sur son style et sa politique et se voyant récompensé par un second mandat. «Je suis le genre de gars qui fait ce qu'il pense et continuera à faire ce qu'il croit juste», a expliqué le président américain. Loin de tenter de masquer ses difficultés à s'exprimer de façon claire, il en fait un atout auprès de beaucoup d'Américains, toujours prêts à se moquer des intellectuels. «Ce que j'ai appris à propos de la présidence est que quels que soient vos défauts, les gens vont les remarquer et quelles que soient vos forces, vous allez en avoir besoin», a-t-il souligné en septembre. 
 
Il est sorti victorieux d'une campagne très serrée face au démocrate John Kerry, se présentant comme l'ultime rempart contre la menace terroriste et le garant des «valeurs morales», affirmant haut et fort son opposition au mariage homosexuel et à l'avortement. 
 
Né dans le Connecticut (nord-est) le 6 juillet 1946, fils de bonne famille et de président - son père George Bush a occupé la Maison Blanche de 1989 à 1993 -, George W. Bush a choisi de se bâtir une image de texan. Il affecte le style décontracté et vigoureux des habitants de cet Etat du sud dont il a été le gouverneur six ans avant de se faire élire à la présidence. 
 
L'une de ses photos favorites le montre en bras de chemise, large chapeau de cow-boy blanc, transportant sur son épaule un tronc d'arbre fraîchement coupé. «Le président débroussaille», répondent invariablement ses porte-parole à la question de savoir ce que fait l'homme le plus puissant du monde dans son ranch de Crawford où il passe souvent de longues vacances. 
 
Sportif accompli, il ne court toutefois plus en raison de douleurs aux genoux. La musculation et le vélo tout-terrain sont devenus ses exercices principaux, alourdissant encore davantage sa démarche. «Certaines personnes ont remarqué une démarche chaloupée.  
 
Au Texas, on appelle cela ‘marcher'», ironise-t-il. Elu en novembre 2000 avec une réputation de poids plume en matière de politique étrangère, il a vu son premier mandat complètement transformé par les attentats du 11 septembre 2001. 
 
Après avoir rassuré des Américains traumatisés, il a revêtu l'uniforme de Commandant en chef, renversant le régime taliban en Afghanistan et envahissant l'Irak en mars 2003, malgré les fortes réserves de la communauté internationale. 
 
Ses militaires sont maintenant enlisés dans ce pays, affrontant une guérilla permanente. Mais, plutôt que de douter de sa décision, George W. Bush l'a replacée dans le cadre d'un vaste projet de réforme du Grand Moyen-Orient, au nom de la liberté et de la démocratie. 
 
La discipline qu'il observe dans sa vie quotidienne lui est venue tardivement. Il a longtemps combattu une réputation de fêtard et de buveur et attribue le changement dans sa personnalité à la religion, que ce protestant méthodiste a embrassée il y a une vingtaine d'année. 
 
Quatre ans d'exercice du pouvoir à la Maison Blanche l'ont transformé physiquement.  
 
Sa silhouette s'est voûtée, le cheveu a blanchi, les yeux bleus se sont creusés, le rire est devenu mécanique. 
 
En se faisant réélire pour un second mandat, il a effacé le souvenir douloureux de son père, défait en 1993 par le démocrate Bill Clinton alors qu'il se représentait. 
 
Sa vie privée est sans histoire. Marié à Laura depuis 1977, il est père de deux jumelles de 23 ans, Jenna et Barbara. Parlant de son chien Barney, il a dit un jour: «Il est le fils que je n'ai jamais eu». 
 
Les “ anti ” aussi ont fait la fête 
 
Des milliers de manifestants anti-Bush étaient attendus jeudi à Washington tandis que les consignes foisonnent sur internet suggérant mille et une façons de marquer sa mauvaise humeur dans tout le pays. 
 
A Washington, une multitude d'organisations pacifistes, écolos, noirs, féministes ou anarchistes ont prévu des défilés classiques et festifs dans les rues de la capitale sous haute sécurité. Certains groupes minoritaires ont également appelé à des actions coup de poing ou à des actes de désobéissance civile. 
«Le 20 janvier est notre première journée dans l'opposition», résume Sister Shazza Nzingha des Black Panthers. 
 
Dans l'ensemble du pays, des collectifs et individus dont il est parfois difficile de retrouver l'origine font par ailleurs circuler toutes sortes de consignes sur le web pour ceux qui voudraient manifester leur désapprobation autrement qu'en ralliant Washington. 
 
L'opération «Pas un sou aujourd'hui» incite les anti-Bush à ne rien dépenser le 20 janvier pour protester contre la guerre en Irak mais aussi contre le coût jugé faramineux de l'événement, évalué à quelque 40 millions de dollars de fonds privés. 
 
«Ceux qui s'opposent à ce qui se passe en notre nom en Irak peuvent s'exprimer en boycottant pendant 24 heures toutes formes de consumérisme», propose ce message circulant dans les boîtes électroniques des internautes américains. D'autres messages intitulés «J20: sortez» incitent les étudiants à sécher leurs cours ce jour-là. Le site BushBlackOut.com propose encore aux internautes de noircir les sites qu'ils gèrent pour afficher seulement un court message de protestation. 
 
TurnYourBackonBush.com, fondé peu après la victoire de M. Bush à l'élection du 2 novembre, appelle à se rendre à Washington, en simples citoyens sans pancartes ni signe reconnaissable, pour s'agglutiner le long du parcours du convoi motorisé du président et lui tourner le dos lors de son passage. 
«Beaucoup de gens trouvent que Bush leur a tourné le dos, à travers son action politique, on veut simplement lui rendre la pareille», explique Sarah Kauffman, porte-parole du mouvement qui attend plus d'un millier de personnes, évoquant notamment six bus arrivant du Wisconsin (nord). 
 
Dans la matinée, un rassemblement est prévu dans le parc Malcolm X du centre-ville qui devrait réunir pacifistes, féministes et militants du groupe noir radical des Black Panthers avant de défiler, munis d'un millier de cercueils en carton pour symboliser les morts en Irak.  
Plus tard, ils mettront en scène un «die-in» sauvage, pendant lequel ils s'allongeront par terre. 
 
Un réseau de groupes anarchistes prévoit un défilé autonome avec personnages géants en papier mâché, banderoles et musique pour «marquer notre solidarité avec tous les peuples qui souffrent de l'impérialisme américain», selon la porte-parole Lila Kaye.  
 
Dans la soirée, des «contre-bals» sont organisés par des groupes comme «les milliardaires pour Bush» pour parodier les bals officiels de l'investiture. Nancy Shia, dont le groupe Critical Mass prévoit deux défilés à vélo dans la journée, rappelle que les habitants de Washington ont rejeté M. Bush à 90ors de l'élection présidentielle, lui préférant son opposant John Kerry. L'inauguration, «c'est notre punition», commente-t-elle.  
 
Sources : Lien vers http://www.lematin.ma/journal/article.asp?id=inter&ida=43226> 
 
20 janvier 2005 
 
George W. Bush prête serment aujourd'hui 
 
Le 43e président des Etats-Unis entame son second mandat consécutif. 
 
Planté depuis mardi, le décor fait sensation. Il est impressionnant. Dans l'histoire des Etats-Unis d'Amérique, il n'y a jamais eu pareille manifestation. Au menu de cette séquence exceptionnelle : dîners aux chandelles, galas, concerts géants, bals populaires, feux d'artifice, parades, Ouvertes par un somptueux gala dans un palace de Washington en l'honneur du président, les festivités se sont enchaînées hier par un concert d'investiture " célébrant la liberté ", dans le jardin de la Maison Blanche. Il y a par la suite eu plusieurs dîners aux chandelles. Moment très attendu : le fameux bal sur le thème " Smoking et bottes de cow-boy ", organisé par l'Etat du Texas et animé par le chanteur de country Lyle Lovett. 
 
Aujourd'hui, ce sera le point culminant, avec la cérémonie d'investiture du 43e président de la superpuissante Amérique, réélu le 2 novembre pour un second mandat de quatre ans. Sur l'aile ouest du Capitole, à Washington, la main droite levée en l'air et l'autre posée sur la Bible, George Walker Bush prêtera alors serment, devant le président de la Cour suprême, William Rehnquist. A la tribune, on comptera parmi les invités, trois anciens présidents américains : Bill Clinton, Jimmy Carter et George Bush père. A l'occasion de la remarquable parade qui interviendra après, on apercevra George Bush dans la nouvelle limousine de Cadillac, plus longue, plus large et plus haute, conçue pour lui par General Motors. 
 
Le budget de l'événement se chiffre à près de 140 millions de dollars, dont 40 millions pour la cérémonie et 100 millions pour le dispositif sécuritaire qui est sans précédent. Pas au goût de tous, ce budget a déclenché une controverse. Une frange de la population américaine le juge excessif pour un " pays en guerre " (sic). Mais, face aux critiques qui ont commencé à se faire entendre depuis décembre, George Bush reste imperturbable. Pour son second mandat, il annonce un projet tournant autour de " grandes choses ". Au premier rang des membres de l'appareil chargés de donner une lisibilité à ce projet, le nouveau secrétaire d'Etat, Condoleezza Rice, qui a d'ores et déjà fixé " les priorités du Département d'Etat ". 
 
Sources : Lien vers http://fr.allafrica.com/stories/200501200240.html> 
 
L'équipe Bush 2 
 
Les promus et les nouveaux 
 
En prenant la place de Colin Powell, Condoleezza Rice, 50 ans, devient la première femme noire secrétaire d'Etat aux Etats-Unis. Proche de Bush, elle aura la tâche de rendre compte de la politique américaine en Irak. Elle sera aidée par Robert Zoellick, 51 ans, l'ex-représentant au Commerce international, un «internationaliste» convaincu. 
 
Alberto Gonzalez, 49 ans, le nouvel Attorney General (Justice) a été conseiller juridique du Président. Sa confirmation a été houleuse au Sénat, car il a été un de ceux qui avaient justifié le recours à la torture en Irak et en Afghanistan. 
 
Le seul «petit nouveau» est Michael Chertoff. A 51 ans, ce juge peu connu de Washington est le nouveau secrétaire à la Sécurité nationale. Considéré comme un technicien plutôt austère, il est le second choix de Bush, après que le Président eut tenté d'imposer le pétulant Bernard Kerik, ex-chef de la police new-yorkaise, qui a dû renoncer après une série de scandales. 
 
Le restant 
Malgré les critiques qui se sont abattues sur lui l'année dernière et sa gestion contestée de l'après-guerre en Irak, le secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld, 70 ans, conserve son poste. Bush aurait envisagé son départ, avant d'estimer que cela pourrait être considéré comme un aveu d'échec en Irak. 
 
Les partants 
Le départ de Colin Powell, ex-secrétaire d'Etat, qui était le plus attendu. Considéré comme un modéré au sein de l'équipe Bush, ayant souffert de sa défense de l'intervention en Irak devant l'ONU, Powell n'avait jamais caché qu'il ne tenait pas à un second mandat.  
 
Avec lui disparaît aussi John Ashcroft, l'ex-Attorney General, très critiqué pour son approche radicale de la lutte antiterroriste après le 11 septembre. 
 
Sources : Lien vers http://www.liberation.fr/page.php?Article=269427> 
(c) Adriana EVANGELIZT - Créé à l'aide de Populus.
Modifié en dernier lieu le 9.02.2005
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