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UN FLIC PRODUCTEUR D'ARMES

 
 
19 decembre 2004 
 
L'ami de Rudy 
 
Une semaine après les premières révélations sur Bernard Kerik, les découvertes continuent à affluer, mettant à nu la double vie de l'ex-chef de la police de New York et ami de l'ancien maire de la ville, Rudolph Giuliani, qui faisait figure de héros depuis le 11 septembre 2001.
 
 
Le sexe, l'argent, le pouvoir, tous ces ingrédients sont réunis dans l'histoire de Kerik, qui a renoncé le vendredi 10 décembre au poste de secrétaire à la Sécurité intérieure. Ce soir-là, vers 20h30, il a appelé George W. Bush pour l'informer de son désistement, prétextant un problème de nourrice. Il y a aussi du guignol dans cette affaire. À la télévision, les comiques de fin de soirée s'en donnent à coeur joie. 
 
Mais le mystère demeure entier: comment la Maison-Blanche a-t-elle pu ignorer les turpitudes de Kerik, qui devait prendre en main la défense des États-Unis contre le terrorisme? Depuis une semaine, les médias new-yorkais multiplient les détails sur les écarts personnels et professionnels de l'ex-superflic, évoquant des liaisons sulfureuses avec les femmes et la mafia. Comment Giuliani et Bush ont-ils pu fermer les yeux sur des conflits d'intérêts gros comme le bras? 
 
Pour ce qui concerne Bush, l'arrogance est peut-être une explication. Le président réélu voulait Bernard Kerik, qui l'aurait impressionné par son sang froid le 11 septembre 2001. Il aimait cet homme à l'allure macho -trapu, moustachu et chauve-, parti d'à peu près rien pour arriver au sommet de la police de New York. Il admirait ce fils de prostituée, ce décrocheur devenu multimillionnaire. 
 
Et la Maison-Blanche a fait mine d'enquêter sur son choix, qui était recommandé par Giuliani. En grattant un peu comme les journalistes l'ont fait, elle aurait pu découvrir des faits gênants. 
 
En voici quelques-uns. 
 
En 2001, du 11 septembre au 31 décembre, un promoteur immobilier de New York a mis à la disposition de Kerik un appartement au 28e étage d'un immeuble surplombant Ground Zero. Le chef de la police de New York y recevait ses deux maîtresses, dont l'une jouit de la beauté, du pouvoir et de la renommée. Il s'agit de Judith Regan, l'éditrice de l'autobiographie de Kerik (Le Fils perdu: une vie à la poursuite de la justice), dont le studio Miramax a acquis les droits. 
 
Regan a mis un terme à sa liaison avec Kerik après avoir appris que la femme de son amant était enceinte. Ce qui n'a pas empêché le père de famille de relancer son ex-maîtresse, la pourchassant jusqu'à Los Angeles. «C'est un maniaque», a confié une amie de Judith Regan au New York Post. 
 
En 1998, alors qu'il était en difficultés financières, Kerik a accepté des dons d'une valeur de 10000$ pour payer une partie des coûts de son mariage. Un des donateurs -un entrepreneur- est soupçonné d'être en affaires avec la mafia. À l'époque, Kerik était responsable du réseau carcéral de New York. Il n'a jamais déclaré les dons qu'il a reçus, au mépris de l'éthique. Il devait son poste à Rudy, dont il a été le chauffeur et le garde du corps. Dans les années 1980, il s'était fait un nom dans le milieu policier en participant à des opérations antidrogue musclées. 
 
Un an après son mariage, alors qu'il était toujours en difficultés financières, Kerik a acheté deux appartements dans un immeuble du Bronx. Il en a confié la rénovation à Ed Sisca, entrepreneur dont le père, capitaine dans la famille Gambino, purge une peine de 10 ans de prison pour trafic d'héroïne. 
 
À la tête des prisons de New York, Bernard Kerik a également eu une liaison amoureuse avec une de ses subordonnées. Cette liaison a duré 10 ans, survivant au mariage de Bernie avec Hala, une immigrée syrienne arrivée au New Jersey à l'âge de 14 ans. Le couple a deux enfants. 
 
Et en 2000, Rudy a nommé Bernie à la tête de la police de New York. Son administration n'a soumis cette promotion à aucun examen, fermant les yeux sur les écarts de Kerik. Cette révélation est l'une des plus sensationnelles de la dernière semaine. L'administration du maire Michael Bloomberg a déclenché une enquête sur ce manquement majeur. 
 
Le procureur du Bronx a ouvert sa propre enquête, histoire de faire la lumière sur la transaction immobilière de 1999 qui a permis à un Kerik endetté d'acheter et de rénover deux appartements. 
 
Aujourd'hui, Bernard Kerik n'a plus d'ennuis financiers. Partenaire de la société de gestion de crise fondée par Giuliani, il a réalisé en novembre un profit de 6 millions en vendant une partie de ses actions dans la société Taser, le fabricant d'armes à décharge électrique dont il était membre du conseil d'administration. 
 
D'autres révélations suivront sans doute. En attendant, les New-Yorkais restent bouche bée. Comme le président et les autres Américains, ils ont vraiment découvert Bernard Kerik le 11 septembre 2001, le trouvant rassurant aux côtés de Rudolph Giuliani. Avec le reste du pays, ils découvrent aujourd'hui un autre homme. Et la réputation de Kerik en prend un coup, tout comme celle de son «ami et mentor» Giuliani. 
 
L'ancien maire de New York s'est excusé auprès de la Maison-Blanche pour le fiasco appelé Bernard Kerik. «C'est un embarras pour moi et Bernie et tous ceux d'entre nous qui l'ont soutenu, parce que nous aurions dû découvrir cela plus tôt», a déclaré Giuliani à la presse new-yorkaise. 
 
Giuliani plaide l'ignorance, tout comme la Maison-Blanche. Il est rassurant de penser qu'ils ont voulu confier la sécurité des États-Unis à Bernard Kerik. 
Un problème de nourrice? La semaine dernière, le New York Times a enquêté sur la question. Tout indique que la nourrice sans papiers et non déclarée n'existe pas. L'ancien chef de la police de New York l'aurait inventée pour faire diversion. 
 
Sources : Lien vers http://www.cyberpresse.ca/monde/article/article_complet.php?path=/monde/article/19/1,151,1066,122004,871250.php> 
 
 
 
11 décembre 2004 
 
Nouvelle démission dans l'équipe Bush 
 
Le président américain George W. Bush a subi un revers dans le processus de renouvellement de son gouvernement avec la décision de Bernard Kerik, choisi le 3 décembre pour diriger le ministère de la sécurité intérieure, de se retirer. 
 
Le président américain George W. Bush a subi vendredi 10 décembre un revers dans le processus de renouvellement de son gouvernement avec la décision de Bernard Kerik, choisi le 3 décembre pour diriger le ministère de la sécurité intérieure, de se retirer. 
"Le Commissaire Kerik a informé la Maison Blanche ce (vendredi) soir qu'il renonce pour des raisons personnelles à devenir secrétaire à la sécurité intérieure. Le président respecte sa décision et adresse ses meilleurs souhaits au Commissaire Kerik et à sa femme Hala", a indiqué le porte-parole de la Maison Blanche Scott McClellan dans un bref communiqué. 
 
Femme de ménage et nourrice 
 
Bernard Kerik, 48 ans, a ensuite évoqué un problème de femme de ménage et nourrice non déclarée pour expliquer sa décision. 
Le président américain, réélu pour un second mandat le 2 novembre dernier, procède à un remaniement en profondeur de son équipe gouvernementale. Le choix de Bernard Kerik pour succéder à Tom Ridge au ministère de la sécurité intérieure était l'un des plus notables en raison du profil haut en couleur du candidat choisi. 
Sa nomination était encore soumise à l'approbation du sénat, un obstacle qui s'annonçait ardu.  
 
"Je considèrerai toujours la confiance que vous m'avez témoigné comme le plus grand honneur de ma vie, mais je suis convaincu, pour des raisons personnelles, que poursuivre dans cette voie ne serait pas dans les meilleurs intérêts de votre administration, de ceux du ministère de la sécurité intérieure et du peuple américain", a souligné M. Kerik dans sa lettre de démission rendue publique par la Maison Blanche. 
Invoquant des "questions d'ordre personnel", qu'il a ensuite précisé, dans un communiqué séparé, être liées à l'emploi de cette nourrice, Bernard Kerik s'est excusé auprès du président de "ne pas avoir attaché l'importance nécessaire à cet aspect de la situation plus tôt". 
Fils d'une prostituée tuée peu après sa naissance, Bernard Kerik est un enfant des rues de la grande métropole new-yorkaise. Devenu ensuite "super-flic", il était célèbre il y a quelques années pour sa participation à des opérations anti-drogue musclées, arborant sur les photos de l'époque fusil à gros calibre et diamants à l'oreille. 
 
Chef de la police de New York 
 
Devenu chef de la police de New York lorsque Rudolph Giuliani en était le maire, il s'était retrouvé en première ligne lors des attentats terroristes du 11 septembre 2001. Il avait également pris une part active à la campagne de George W. Bush pour se faire élire à un second mandat. 
 
Plutôt que son passé quelque peu agité, ce sont les conflits d'intérêt entre ses occupations récentes et son choix comme secrétaire à la sécurité intérieure qui risquaient toutefois de poser problème au sénat. 
 
Bernard Kerik s'est notamment associé à Rudolph Giuliani dans une société de conseil en sécurité. Il est aussi membre du conseil d'administration d'une société, Taser, fabriquant des armes à choc électrique très répandues dans la police américaine. 
 
Le New York Times avait estimé vendredi que "s'il est confirmé au poste de secrétaire à la sécurité intérieure, il supervisera un ministère énorme qui fait des affaires avec certaines sociétés ayant contribué à faire de lui un homme riche". 
Le ministère de la sécurité intérieure a été créé par l'administration Bush après les attentats de 2001 pour rassembler les différentes entités chargées de la sécurité du territoire. 
Il emploie plus de 170.000 fonctionnaires (immigration, douanes, garde-côtes, sécurité dans les transports) et passe pour très difficile à gérer. 
 
Ce n'est pas la première fois qu'une personne choisie par George W. Bush pour faire partie de son gouvernement invoque l'argument de la femme de ménage non déclarée pour se retirer. Au début de son premier mandat en janvier 2001, Linda Chavez, désignée pour être ministre du Travail, avait invoqué le même problème. 
 
Sources :Lien vers http://permanent.nouvelobs.com/etranger/20041211.OBS3474.html> 
 
 
 
En choisissant l'ancien chef de la police de New York Bernard Kerik, le président américain fait une fois de plus appel à un héros de l' «Amérique profonde»  
 
George W. Bush nomme un «superflic» à la Sécurité intérieure. 
 
4 decembre 2004 
 
George W. Bush a fait hier de Rambo un ministre. Bernard Kerik, 49 ans, traîne le surnom depuis son passage à la tête du système pénitentiaire de New York il y a quinze ans. Parti de rien, ce policier de terrain se voit soudain propulsé à la tête du département de la Sécurité intérieure, le plus gros ministère fédéral, créé après les attentats du 11 Septembre 2001. 
 
Le 11 Septembre au matin, «Bernie» Kerik était chef de la police de New York. Accouru devant les tours du World Trade Center dès le premier impact, il s'est retrouvé en train de courir sous les gravats pour sauver sa peau. Ce jour-là, 23 de ses hommes sont morts, en même temps que 343 pompiers. Pendant les semaines qui ont suivi, il a dormi dans son bureau, travaillant sans relâche à sortir la ville du chaos. «J'ai vu alors le pire de l'humanité, et aussi le meilleur, a-t-il souligné hier en acceptant sa nomination à la Maison-Blanche. Je vous le promets, M. le président : ce sera un rappel constant de la responsabilité que vous avez placée sur mes épaules.» 
 
Sous son crâne chauve et sa moustache grise, les épaules de Bernie Kerik sont larges. George W. Bush l'a décrit hier comme «l'un des meilleurs représentants des forces de l'ordre», combinant «un profond dévouement à la justice, du coeur pour les innocents et un bilan réussi». Comme pour les autres choix de sa nouvelle équipe, le président a paru sincèrement impressionné par la biographie de ce «superflic», tribulations racontées dans un livre qu'il avait fini d'écrire le 11 septembre 2001 à 1 h 30 du matin, L'Enfant perdu, une vie à la poursuite de la justice. Un parcours si atypique que les studios Miramax en ont acheté les droits cinématographiques. 
 
Issu d'une famille à la dérive, Kerik semblait promis à une carrière de mauvais garçon. Sa mère, prostituée alcoolique, l'abandonne à l'âge de 2 ans et meurt sous les coups de son souteneur lorsqu'il a 4 ans. A 16 ans, «vétéran des combats de rues», il abandonne le lycée et s'enrôle dans l'armée. Affecté à la police militaire en Corée du Sud, il devient ceinture noire de taekwondo mais doit quitter l'armée après avoir fait un enfant à une fille du coin. Il se fait engager comme chef de la sécurité par la famille royale saoudienne. Rentré à New York, il devient directeur de prison, puis flic de quartier et enfin détective dans l'unité antidrogue. A l'époque, il porte une queue de cheval et participe à de nombreuses opérations spectaculaires comme agent infiltré. 
 
En 1993, Rudy Giuliani le choisit comme garde du corps puis, élu maire de New York, lui confie la responsabilité du système pénitentiaire. C'est là que «Rambo» commence à faire parler de lui : sous sa garde, les violences entre détenus chutent de 93En 2000, Giuliani, salué hier comme son «mentor et ami», le nomme à la tête du NYPD, la plus grande force de police du pays : la criminalité baisse de 12Deux mois après le 11 Septembre, Kerik démissionne et suit Giuliani en tant que vice-président de son agence de «consultant stratégique». Il est aussi nommé au conseil d'administration de Taser, une société qui fabrique des pistolets électriques auxquels sont imputés plusieurs décès : il vient de vendre ses parts pour 5,8 millions de dollars. 
 
En 2003, c'est un homme riche qui prend un congé de quatre mois pour aller former la police irakienne, sur requête de la Maison-Blanche. Bush salue son «succès rapide», mais c'est avant la montée en puissance de l'insurrection. Il n'empêche que le «superflic» a déjà été ministre de l'Intérieur... en Irak. Pour le président, cette vie est le signe d'un caractère trempé. Bernie Kerik est réputé pour ses manières énergiques, son parler direct, son peu de goût pour le protocole. Il ajoutera aussi une touche télégénique bienvenue à la nouvelle équipe. Les Américains aiment ce genre de héros, et le président en a truffé son prochain cabinet : Carlos Gutierrez au Commerce, un grand patron immigré cubain qui avait débuté comme livreur de corn flakes, Mike Johanns à l'Agriculture, un garçon de ferme devenu gouverneur, Alberto Gonzales, un avocat d'origine mexicaine... Tous des fidèles, mais loin de l'uniformité cultivée ailleurs. 
 
Le point faible de Bernard Kerik est d'être novice en politique. A la tête de la Sécurité intérieure, il va devoir gouverner 180 000 fonctionnaires venus de 22 agences fédérales réunies il y a moins de deux ans. De l'avis des experts, il reste beaucoup à faire pour sécuriser les frontières, les ports et les 15 000 usines chimiques du pays. S'il veut obtenir l'argent nécessaire, Bernie va devoir mater le Congrès, et cela risque d'être une autre paire de manches. 
 
Sources : Lien vers http://www.lefigaro.fr/international/20041204.FIG0162.html> 
 
 
3 decembre 2004 
 
Bernard Kerik, un personnage atypique et haut en couleurs à Washington 
 
Bernard Kerik, marqué dans sa jeunesse par la tragédie et la violence avant de devenir super-flic à la tête de la police de New York, est un personnage haut en couleurs au physique de catcheur qui va devoir découvrir les arcanes de la vie politique de Washington. 
 
 
L'ancien commissaire de la police new-yorkaise au moment des attentats du 11 septembre 2001, connu pour son franc-parler et sa ceinture noire de karaté, a un profil et un parcours hors du commun dans les allées du pouvoir. 
 
 
Il a raconté son histoire en 2001 dans un livre, "Le fils perdu: une vie à la poursuite de la justice", dont les droits ont été acquis par Miramax. Celle d'un enfant abandonné par sa jeune mère, prostituée et alcoolique, que l'on retrouvera, quatre ans après la naissance du petit garçon, visiblement assassinée, sur le lit de son souteneur. 
 
 
Le jeune Bernard grandit dans le New Jersey, aux côtés de son père, une jeunesse marquée par l'échec scolaire, la violence et les bagarres dans les rues, jusqu'à la découverte des arts martiaux et de la chose militaire. 
 
 
Il s'engage alors dans la police militaire, est affecté en Corée du sud, où il a un enfant avec une Coréenne. Il rejoint ensuite le privé pour travailler comme chargé de sécurité en Arabie saoudite, avant de rentrer aux Etats-Unis pour diriger un complexe pénitentiaire dans le New Jersey. Mais il abandonne bientôt ce poste pour réaliser un vieux rêve, rejoindre la police de New York. 
 
 
Dans les années 80, il conduit la lutte contre le trafic de drogue à Manhattan. Chargé d'infiltrer les malfrats, il porte alors catogan et diamants à l'oreille, rappelle la presse new-yorkaise. 
 
 
A 48 ans aujourd'hui, Bernard Kerik a consacré toute sa carrière à la sécurité et au maintien de l'ordre. 
 
 
En décembre 2000, il prend la tête de la police de New York. Le 11 septembre 2001, sa silhouette massive, son visage, sa moustache, son crâne dégarni, deviennent familiers de tous les Américains. Durant la crise, le commissaire est partout, oeuvrant main dans la main aux côtés du maire Rudolph Giuliani. 
 
 
Quittant la direction de la police new-yorkaise en décembre 2001, dans le sillage de Giuliani, il devient vice-président de la société de conseil en gestion de crises fondée par l'ancien maire de New York. 
 
 
Il est également membre du conseil d'administration de la société Taser, qui fabrique des armes à choc électrique, très répandues dans la police et achetées par certaines compagnies aériennes pour neutraliser d'éventuels terroristes, depuis les attentats du 11 septembre. M. Kerik a vendu une partie des actions qu'il détenait dans la société le 11 novembre dernier, selon les documents financiers de la société. 
 
 
Pendant quelques mois, de mai à septembre 2003, M. Kerik a été envoyé en Irak par la Maison Blanche, comme conseiller au ministère irakien de l'Intérieur. A Bagdad, il contribue à la mise en place du ministère et à remettre plusieurs milliers de policiers dans les rues. 
 
 
Au premier jour de la convention républicaine à New York en août dernier, l'homme a ardemment défendu George W. Bush, affirmant que grâce au président les Etats-Unis sont désormais moins vulnérables. 
 
 
Celui qui se dit obsédé par la tragédie du 11 septembre, au cours de laquelle il a perdu 23 hommes, avait alors montré un bracelet en argent "du souvenir", qu'il n'enlève jamais. "Si nous devenons complaisants, cela va se reproduire", avait-il expliqué, plaidant pour un deuxième mandat pour le président. 
 
Marié, Bernard Kerik a un garçon et trois filles. 
 
 
Sources : Lien vers http://www.courrierinternational.com/AFP/depeche.asp?obj_id=041203165841.yrmxvv3m> 
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Modifié en dernier lieu le 20.12.2004
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