LES MAGOUILLES SE POURSUIVENT...
3 octobre 2004
Halliburton accusé
de corruption
Le groupe américain, alors dirigé par Dick Cheney, aurait participé au paiement de 132 millions de dollars en échange de contrats au Nigeria.
Un avocat installé à Londres a participé avec trois cadres britanniques du groupe de construction américain Halliburton au paiement d'au moins 132 millions de dollars en commissions "injustifiées" à des contacts au Nigeria, rapporte The Independent dans son édition dominicale du 3 octobre.
Ces paiements, pour la plupart effectués alors qu'Halliburton était dirigé par Dick Cheney, actuellement vice-président des Etats-Unis, ont facilité l'obtension par un consortium, dont faisait partie le groupe américain, d'un contrat de 12 milliards de dollars pour la construction d'un terminal de gaz à Bonny Island au Nigeria, indique le journal britannique.
Dans un dossier judiciaire remis à des enquêteurs français chargés d'une affaire de corruption, Halliburton a reconnu avoir payé 132 millions de dollars (106 millions d'euros) à Jeffrey Tesler, un avocat britannique établi dans le nord de Londres.
Des honoraires et autres frais légitimes
Contacté, Tesler n'a pas répondu, mais son avocat français a admis qu'il avait reçu cet argent, tout en précisant que cela correspondait à des honoraires et à d'autres frais légitimes, selon le journal.
Un porte-parole d'Halliburton a confirmé que le personnel de sa filiale Kellogg Brown & Root, membre du consortium TSKJ qui a construit l'infrastructure nigériane, avait été en contact avec Tesler.
Les indications fournies par Halliburton aux enquêteurs français révèlent que depuis 1996, le groupe a versé 132,3 millions de dollars à Tesler, dont la moitié après 1999.
Dans une lettre aux autorités nigérianes, demandant leur coopération dans cette affaire, les enquêteurs français estiment que les commissions perçues par Tesler "apparaissent totalement injustifiées".
Le quotidien britannique ajoute qu'Halliburton a renvoyé un cadre supérieur, Jack Stanley, accusé d'avoir reçu des sommes indues de Tesler. Stanley avait été promu à son poste par Cheney, quand il dirigeait Halliburton entre 1995 et 2000.
24 septembre 2004
Affaire Halliburton: "notes de réunions" impliquant le français Technip
Le juge français chargé d'enquêter sur des soupçons de commissions en marge de l'implantion au Nigeria d'un complexe gazier, a reçu récemment de la part d'Halliburton des notes impliquant la société française Technip dans des faits de corruption présumée, a indiqué vendredi Le Figaro.
Le groupe de services pétroliers Halliburton, dirigé entre 1995 et 2000 par l'actuel vice-président des Etats-Unis Dick Cheney, a transmis ces documents qui impliquent également l'italien Snamprogetti et le japonais JGC, selon le quotidien français.
Toutefois, selon une source judiciaire, les documents transmis par Halliburton au juge parisien Renaud van Ruymbeke, mais aussi à la justice américaine, sont rédigés en anglais et sont actuellement en cours de traduction. Le parquet de Paris n'a pas encore connaissance de leur contenu.
En 1995, un consortium de quatre sociétés d'ingéniérie, KBR (Kellog Brown and Root, filiale d'Halliburton), le français Technip, l'italien Snamprogetti et le japonais JGC, avaient été chargé de réaliser ce complexe gazier d'un montant de 6 milliards de dollars.
Or, 180 millions de dollars de commissions liées au contrat auraient transité par les comptes d'un avocat londonien Jeffrey Tesler, qui aurait servi d'intermédiaire.
La justice s'interroge sur la destination de cette somme et cherche à savoir si elle a donné lieu à des commissions occultes et illégales.
Selon Le Figaro, le contenu de deux classeurs de notes rédigées par William Chaudan, représentant de KBR au sein du consortium, laisse entendre que des représentants des trois autres sociétés du consortium étaient présents lors de réunions où des décisions étaient prises collégialement concernant notamment des "commissions".
Sources : Lien vers http://www.jeuneafrique.com/gabarits/articleAFP_online.asp?art_cle=AFP90244affaiesserp0>
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