LE VOL MANIFESTE
HALLIBURTON
Les scandales du colonialisme de pillage en Irak
Conférence de presse du 29 juin 2004
Dossier de presse composé par Peter Franssen
La souveraineté perdue de l’Irak
Demain, le 30 juin, le proconsul américain, Paul Bremer, cèdera le pouvoir en Irak à un gouvernement. Les ministères américaines de la Défense et des Affaires Etrangères ont désigné eux-mêmes les membres de ce gouvernement. Le premier minister Iyad Allawi se trouve depuis 12 ans sur la liste de paiement du service secret américain, la CIA.[1] Huit ministres sortent d’organisations financées et dirigées par le gouvernement américain. Deux ministres sont des citoyens américains[2]. Le gouvernement irakien aura besoin de l’approbation américaine pour édicter des lois, il n’a aucun pouvoir sur les 140.000 troupes d’occupation américaines et les 25.000 autres. La souveraineté politique irakienne est donc un mensonge. Il en va de même pour la souveraineté économique de l’Irak.
Un rêve capitaliste
Le 1er mai 2003, le journal boursier américain The Wall Street Journal publie un article qui mentionne: “Beaucoup de conservateurs estiment que l’Irak est le cas d’essai pour savoir si les USA réussiront à faire percer le capitalisme du libre marché, style américain, dans le monde arabe.”[3]
Imposer le capitalisme du libre marché style amércain a été, jusqu’à présent, l’œuvre de la Coalition Provisional Authority (CPA), dirigée par Paul Bremer. En automne 2003, la CPA a annoncé, lors de la réunion de la Banque mondiale à Dubai, une série de mesures économiques. Si elles réussissent, cela signifie, selon les commentaires du journal brittanique The Economist, la réalisation d’un “rêve capitaliste”.[4]
Dans la Décision 39 du 19 septembre 2003, la CPA dit que 200 entreprises publiques seront privatisées. Les investisseurs étrangers pourront en devenir les propriétaires à 100 Ils n’auront besoin d’aucune autorisation préalable de quiconque, ils ne seront pas obligés à impliquer leurs partenaires irakiens dans leur projet, ils ne devront pas réinvestir leurs bénéfices. Aucune instance ne contrôlera leurs activités. Les impôts sur leurs bénéfices seront réduits à 15 Les tarifs d’importantion réduits à 5 Le ministre de la Défense, Rumsfeld, a résumé les mesures comme suit : « L’économie de marché est stimulée, et non pas le sytème de diktats staliniens ».[5] En Irak, l’économie de marché est égal au pillage illimité.
The Economist est un magazine terre à terre pour des hommes d’affaires terre à terre. Il constate ce qui est une évidence : « C’est un rête capitaliste ». Pourtant, il y en a pour qui le maximum n’est toujours pas assez. Ceux qui sont verslaafd au pognon, en veulent toujours davantage. Robert Barro, un économiste très rénommé de Harvard, dit par exemple qu’il s’agit de “réformes nobles sur le plan du droit et de la propriété privée” mais qu’il reste dommage que l’industrie pétrolière irakienne rest toujours sous le contrôle de l’Etat.[6] Qu’il s’agit de l’Etat américain et que le nouveau gouvernement irakien n’a même pas le droit de regard dans les contrats pétroliers, ne fait pas problème pour ce défenseur du libre marché.
Il y a encore une autre plainte. Qui est notamment formulée par le grand bureau d’avocats international Pillsbury Winthrop: “Dommage que la comptabilité des entreprises irakiennes doit être rédigée en arabe.”[7] Oui, biens sûr, ce petit morceau d’identité irako-arabe en peut-il pas non plus être effacé ?
Malgré toutes ces imperfections, l’euphorie dans les milieux d’affaires est générale. Les réserves pétrolières de l’Irak sont les deuxièmes du monde. D’énormes bénéfices sont à attendre dans toutes les branches industrielles et services. Pour la seule reconstruction, il faudra déjà au moins 100 milliards de dollars. Sous les yeux et surtout sous les mitraillettes de l’armée américaine, ce pays peut devenir un véritable El Dorado.
Dans l’illégalité
Les réformes économiques que Bremer et co ont entamé l’année dernière, sont tout à fait illégales. Elles violent la loi irakienne, la loi américaine et les traités internationaux. Les Conventions de Genève (1949) de La Haye (1907) stipulent que le pouvoir d’occupation doit respecter les lois du pays.
L’article 43 de la Convention de La Haye stipule: “Le pouvoir d’occupation doit prendre toutes les mesures en vue du rétablissement et de la garantie de l’ordre et de la vie publique, dans le respect total des lois en vigueur dans le pays, sauf si c’est absolument impossible.” La privatisation de 200 entreprises publiques, y compris des banques, des mines et des usines, est contraire à la constitution irakienne qui dit que les secteurs-clé de l’économie ne peuvent pas être privatisés.
La privatisation et la uitverkoop sont même contraires aux dispositions légales américaines comprises dans la US Army’s Law and Land Warfare. Qui disent que “l’occupant n’a pas le droit de vendre les possessions du pays ou d’y faire un usage impropre”.[8]
Lorsqu’un journaliste a prudemment demandé au président George W. Bush si la politique économique des USA en Irak était bien conforme au droit international, celui-ci a répondu de sarcastisch: “Le droit international ?! Alors je dois contacter mon avocat!”[9]
Quelques jours avant, Richard Perle, un des idéologues de l’administration Bush, avait admis que la guerre et l’occupation étaient elles-mêmes illégales. Nous avons commencé la guerre, a dit Perle, même si “la législation internationale y faisait obstacle.”[10] Dieu ni maître ne peuvent arrêter la Maison Blanche lorsqu’il s’agit de réaliser le rêve capitaliste.
Le butin, qui s’empare du butin?
Qui s’empare du butin? Le président Bush: “C’est très simple: ceux d’entre nous qui ont risqué leur vie, les membres de la coalition amie ont risqué leur vie et les contrats reflèteront donc cet état de choses. C’est d’ailleurs ce que les contribuables attendent de nous.”[11]
Le butin de guerre est pour le vainqueur. C’est si simple que ça. Celui qui pensait que le but de la guerre était de libérer le pays et de rendre donc l’Irak aux Irakiens, perdra vite ces illusions.
Conformément à la vision de Bush, Paul Wolfowitz, le vice-ministre de la Défense, a signé en décembre 2003, un circulaire qui stipule que la France, l’Allemagne, la Russie et le Canada n’auraient pas accès aux contrats établis pour la reconstruction de l’Irak. Il y en avait, à ce moment-là, quelque 26 pour une valeur totale de 18 milliards de dollars. Un an avant, pendant les préparations de guerre, lorsque les USA s’efforçaient à y impliquer l’axe Paris-Berlin, le ministre des affaires étrangères Colin Powell avait déjà menacé que celui qui ne participerait pas “en devrait assumer les conséquences”.
Mais même ceux qui ont participé et qui continuent à le faire, doivent se précipiter. Les Brittaniques par exemple, les alliés les plus fidèles des américains. En janvier 2004, ils ont envoyé Brian Wilson, l’envoyé commercial spécial du gouvernement et Mike O’Brien, le ministre du Commerce International, à Washington pour revendiquer la part brittanique du gateau. Une note gouvernementale est parue dans la presse brittanique disant : “Malgré le lobbying intense de nos ministres et de nos diplomates pour obtenir une participation significative brittanique dans les contrats, aucune offre brittanique ne l’a emporté.”[12] Dans un autre document, le ministre O’Brien insiste auprès du ministre des Affaires Etrangères, Jack Straw, de faire tout pourque les entreprises brittaniques ne ratent pas le bateau la prochaine fois.
Jusqu’à présent, les contrats les plus importants et les plus juteux sont presque attribués sous seing privé. La reconstruction de l’Irak est aux mains des entreprises américaines. Les deux entreprises principales sont Halliburton sa filiale Kellogg Brown & Root (KBR) ainsi que la firme Bechtel.
Halliburton, l’indiscutable numéro un
Sur le plan mondial, Halliburton le deuxième fournisseur de services à l’industrie pétrolière et de gaz. Sa filiale Kellogg Brown & Root est spécialisée dans les services à l’armée américaine. Halliburton et KB&R occupent 85.000 personnes dans 100 pays (pratiquement partou où l’armée américaine a des troupes). Le grand chef de Halliburton est David Lesar. En 2001, il a gagné, comme salaire, bonus et options d’actions, la somme totale de 10 millions de dollars.[13] Les personnes qu’il occupe, jusqu’à présent 24.000 en Irak et Koweit, ont moins de chance. Jusque juin de cette année, 39 d’entre-elles sont mortes en Irak. Deux ont disparu.[14] Les collaborateurs en Irak sont en général des travailleurs d’Inde et d’autres pays du tiers monde asiataiques qui perçoivent, en échange de leur travail, 2 ou 3 pourcent du salaire de David Lesar.[15]
En Irak, Halliburton est devenu le symbole du colonialisme de pillage illimité et insolent. C’était possible grâce qu soutien total du président Bush et de son administration au projet colonial en Irak.
Fin mai 2003, Bush a édicté l’Executive Order 13303, écrit notamment pour Halliburton. EO 13303 octroie une immunité totale aux entreprises américaines actives dans l’industrie pétrolière en Irak. Elles ne peuvent être poursuivies pour aucune infraction à la législation si cette infraction a lieu dans le cadre de l’extraction pétrolière et du rétablissement de l’infrastructure pétrolière en Irak.
Les organisations non-gouvernementales américaines Government Accountability Project (GAP) et Earthrights International, qui essaient de contrôler les activités du gouvernement, écrivent: “Beaucoup de juristes sont très préoccupés concernant EO 13303. L’administration Bush dit que l’objectif d’EO 13303 est de protéger le pétrole irakien pour le peuple irakien. Mais beaucoup de juristes concluent que EO 13303 constitue une tentative à peine dissimulée pour lever la loi pour les entreprises impliquées dans la reconstruction de l’industrie pétrolière irakienne.”[16]
Tom Devine, le directeur de GAP dit clairement: “Executive Order 13303 est l’autorisation formelle aux entreprises de piller l’Irak et ses citoyens.”[17]
Juridiquement, Halliburton est sur un lit de roses. Mais également financièrement. Car le 14 décembre 2001, plus de 15 mois avant le début de la guerre en Irak, l’entreprise a reçu de l’armée américaine un contrat fabuleux valable pour 10 ans, sans limite finanicière. Le contrat stipule que Halliburton a la mission “de construire des camps militaires, y compris cuisines, réfectoires, buanderies, douches, eau potable, grands magasins et autre support logistique”[18] D’un contrat semblable obtenu pour les troupes américaines dans les Balkans, Halliburton avait encaissé après trois années un chiffre d’affaire de 2,2 milliards de dollars.
Personne ne sait quelle somme fabuleuse Halliburton aura encaissé le 14 décembre 2011.
En dehors du contrat du 14 décembre 2001, Halliburton et sa filiale Kellogg Brown & Root ont déjà obtenu des pour 11,5 milliards de dollars de contrats pour la construction d’écoles, d’hôpitaux, pour la reconstruction d’installations électriques, le construction de routes...[19] Ainsi elles occupent de loin la première place des entreprises non-militaires actives en Irak.
Le peuple irakien et
le contribuable américain
Immédiatement après la chute de Bagdad en 2003, il y a eu des pillages dans plusieurs villes. Ce que Halliburton a montré cette dernière année en Irak et Koweit, est d’un tout autre calibre.
Scandale n° 1. Début décembre 2003, il apparaît que Halliburton a demandé 2,64 dollars pour un gallon (environ 30 litres) de pétrole que la firme importait du Koweit. Pour le pétrole venant de la Turquie, on payait 1,24 dollar. De mai à octobre 2003, Halliburton avait importé 61 millions de gallons de Koweit. La surfacturation d’élève à 60 ou 70 millions de dollars, compte tenu du facteur de risque. [20]
Des observateurs indiquent que ce n’était peut-être pas un hasard que Kellogg, Brown & Root, qui avait reçu le contrat pour la reconstruction de l’infrastructure pétrolière, n’avançait que très lentement avec ces travaux. Ce n’était vraiment pas parce qu’il y avait tant d’actions de sabotage. Si l’infrastructure pétrolière continuait à fonctionner mal, il fallait bien importer du pétrole. Quoi qu’il en soit, il y a confusion d’intérêts entre Halliburton et KB&R et tout cela est lié au rôle préférentiel de ces deux entreprises en Irak.[21]
Scandale n° 2. En janvier 2004, il est apparu que Halliburton comptait le prix de 42.042 repas en moyenne par jour dans le Camp Arifjan au Koweit. En réalité, le nombre de repas servis aux soldats n’était pas plus que 14.052 en moyenne. La somme demandée était donc trois fois trop élevée. Le même genre de pratique serait également appliquée dans d’autres bases militaires. Jusqu’à présent, 27 millions de dollars de surfacturation ont déjà été détectés. Halliburton a dit qu’elle rembourserait cette somme.[22]
Scandale n° 3. En janvier 2004, Halliburton a admis avoir licencié deux hauts cadres parce qu'ils avaient accepté pour 6,3 millions de pots-de-vin de la part d'une firme pétrolière koweïtienne dont le nom n'est pas précisé. Ces pots-de-vin devaient aider la firme pétrolière à décrocher un contrat important.[23]
Scandale n° 4. Vers la mi-juin 2004, des cadres de Halliburton ont fait une déclaration sous serment à propos de pratiques inacceptables. Ils disent que:
- Halliburton a logé 100 employés dans un hôtel cinq étoiles au Koweït pour une somme totale de 10.000 dollars par nuit alors qu'ils devaient normalement loger dans des tentes.
- Halliburton a déclaré une facture de 85.000 dollars pour des camions déclassés alors qu'ils avaient simplement un pneu crevé ou un autre petit problème qui pouvait se régler facilement.
- Halliburton payaient consciemment deux fois certains sous-traitants pour la même prestation.
- Halliburton a acheté 37.200 tonnes de soda au Koweït à un prix 24 fois supérieur à la normale.
- Halliburton payaient les blanchisseries en sous-traitance quatre fois plus que le prix du marché.
Dans le cas des sous-traitants, du soda et de la blanchisserie, les sonneurs de cloche disent que les membres du personnel de Halliburton qui ont pris ces décisions étaient probablement corrompus.[24]
David Walker de la Cour des Comptes Américaine a déclaré quelques jours plus tard qu'au cours de l'année passée en Irak et au Koweït, Halliburton avait facturé 1 million de dollars de trop à l'autorité américaine.[25]
La plupart des surfacturations se sont passées dans le cadre du contrat du 14 décembre 2001. Ce contrat est financé par deux sources: le contribuable américain et la caisse du Pétrole pour le programme alimentaire des NU, argent destiné aux besoins de la population irakienne.[26]
Avec le soutien de la Maison Blanche
Dick Cheney était le grand patron de Halliburton de 1995 à 2000 pour devenir ensuite le vice-président des Etats-Unis. Grâce à son poste chez Halliburton, Cheney a gagné en 2000 près de 24 millions de dollars, soit presque un milliard d'anciens francs Belges.[27] En 2001, après son départ, il a encore reçu quelques 3 millions de dollars, convenablement repartis en 1,6 millions de dollars de compensation et 1,4 millions de dollars de bonus. C'est en tout cas cela que l'on retrouve dans sa déclaration d'impôts.[28] En 2002, il a reçu 160.000 dollars et l'année passée 178.000 dollars. Pour le reste, il possède toujours 433.000 actions chez Halliburton qu'il peut vendre à tout moment. Fin juin 2004, les actions de Halliburton étaient cotées à 31 dollars à la bourse de New York. La vente de celles-ci pourrait lui rapporter la modique somme de 13,5 millions de dollars.
Le vice-président a toujours nié avoir donné un coup de pouce à Halliburton et la filiale KB&R pour l'attribution de contrats en échange de ces millions. Il a nié aussi avoir eu connaissance de contrat qui avaient été prévus avant le début de la guerre. Le Congrès Américain a ouvert une enquête sur les liens entre le vice-président Cheney et Halliburton. Celle-ci a déjà montré que Cheney ment. Il est déjà sûr et certain que Lewis Libby, le chef du personnel du vice-président, avait déjà commencé les négociations avec Halliburton à propos de la signature des contrats en octobre 2002. Libby faisait ça sur l'ordre de Cheney.[29]
On aurait pourtant pu savoir que Halliburton et KB&R n'avaient pas un palmarès très radieux.
Scandale n° 1. Lors d'un contrôle fiscal en février 1997, il semblerait que la KB&R ait facturé ses services en Bosnie pour 461 millions de dollars alors qu'en réalité, les factures ne pouvaient s'élever qu'à 191 millions de dollars.[30]
Scandale n° 2. En février 2002, la KB&R a payé une amende de 2 millions de dollars au Ministère de la Justice Américain parce qu'au cours des années '90, ils avaient introduit des factures trop élevées pour 224 projets nationaux.[31]
Scandale n° 3. En mai 2003, Halliburton a admis avoir payé, au cours des années '90, 2,4 millions de pots-de-vin aux politiciens nigérians en échange d'une diminution des impôts sur les bénéfices des entreprises dans ce pays.[31]
Il faut le dire: Cheney n'est pas le seul qui a fait de la guerre une affaire de profit. Plus tôt, Richard Perle a dû démissionner en tant que président de la Defense Policy Board, l'organe de conseil le plus important du Pentagone. Perle avait utilisé les informations qu'il avait reçues en tant que conseillé principal pour donner des tuyaux aux entreprises sur des investissements lucratifs, tout cela contre remboursement.
De directeur de la campagne électorale de Bush, Joe Albaugh, a fondé la firme New Bridge Strategies qui aide les autres entreprises à obtenir des contrats en Irak.
Douglas Feith, le numéro 3 de la Défense, dirige un bureau d'avocat qui aide les entreprises dans le même but.
Ce sont tous des scandales qui font partie d'un énorme scandale: le pillage de l'Irak. Un témoignage typique nous vient du ministre des Affaires américain Don Evans. A son retour d'Irak, fin 2003, il parlait d'un "progrès phénoménal de l'économie". Parce qu'Evans a été témoin de ceci: "Je me suis arrêté au bord de la route. J'ai parlé avec quelques jeunes. Je leur ai acheté une bouteille de Coca-Cola. Ce sont de vrais petits entrepreneurs! Oui, ça va vraiment mieux,… sous la direction de notre président Bush.”[32]
[1]. ‘Who's who in Iraq: Iyad Allawi’, BBC, 28 mei 2004, zie:
http://news.bbc.co.uk/2/hi/middle_east/3757923.stm
[2]. Gary Leupp, ‘Not really a puppet government? Meet the New Iraqi Leaders’, Counter Punch, 12 juin 2004, voir:
http://www.occupationwatch.org/article.php?id=5351
[3]. Neil King, ‘Bush officials devise a broad plan for free-market economy in Iraq’, Wall Street Journal, 1er mai 2003, voir:
http://www.rppi.org/bushofficials.html
[4]. ‘Let's all go to the yard sale, If it all works out, Iraq will be a capitalist’s dream’, The Economist, 25 septembre 2003, voir:
http://homepages.paradise.net.nz/corinrag/doucments_files/Let's all go to the yard sale.htm
[5]. Geciteerd in Daphne Eviatar, ‘Free-market Iraq? Not so fast’, The New York Times, 10 janvier 2004, voir:
http://www.globalpolicy.org/security/issues/iraq/attack/law/2004/0112freemarket.htm
[6]. Robert Barro, ‘A step in the right direction for Iraq’, Business Week, 5 avril 2004, voir:
http://post.economics.harvard.edu/faculty/barro/bw/BW-April5.pdf. Dans la même revue, Robert Barro avait écrit, 4 ans plus tôt, que “personne n’avait mieux démontré la supériorité de l’économie de marché que Pinochet et ses conseillers au Chili.” Robert Barro, ‘One Pinochet lagacy that deserves to live’, Business Week, 17 janvier 2000, voir:
http://post.economics.harvard.edu/faculty/barro/bw/bw00_01_17.pdf
[7]. ‘Reconstruction of Iraq, Coalition Provisional Authority issues Order Number 39 allowing foreign investments in Iraq’, Pillsbury Winthrop, 23 septembre 2003, voir:
http://www.pillsburywinthrop.com/files/tbl_s31Publication/PDFUpload208/8907/Iraq SEP 2003.pdf
[8]. Naomi Klein, ‘Bring Halliburton home’, The Nation, 24 novembre 2003, voir:
http://www.thenation.com/doc.mhtml?i=20031124&s=klein
[9]. ‘Boomerang diplomacy’, The Washington Post (editorial), 12 décembre 2003, voir
http://www.washingtonpost.com/ac2/wp-dyn?pagename=article&contentId=A58200-2003Dec11¬Found=true
[10]. Oliver Burkeman en Julian Borger, ‘War critics astonished as US hawk admits invasion was illegal’, The Guardian, 20 novembre 2003, voir:
http://www.guardian.co.uk/Iraq/Story/0,2763,1089158,00.html
[11]. Ibrahim Warde, ‘L’Occupation américaine en échec’, Le Monde Diplomatique, mai 2004, voir:
http://www.monde-diplomatique.fr/2004/05/WARDE/11158?var_recherche=Ibrahim Warde
[12]. Terry Macalister, ‘Leak reveals ministers' fears over Iraqi contracts’, The Guardian, 13 février 2004, voir:
http://www.guardian.co.uk/Iraq/Story/0,2763,1147271,00.html
[13]. U.S. Labor Against the War, ‘The corporate invasion of Iraq’, Berkeley Californië, 15 juin 2003, p. 6, voir:
http://www.uslaboragainstwar.org/article.php?list=type&type=63
[14]. Sheila McNulty, ‘Come to hell with Halliburton – the pay’s good’, The Financial Times, 14 juin 2004, voir:
http://news.ft.com/servlet/ContentServer?pagename=FT.com/ StoryFT/FullStory&c=S toryFT&cid=1086940186601
[15]. Pratap Chatterjee, ‘Halliburton makes a killing on Iraq war’, CorpWatch, 20 mars 2003, voir:
http://www.corpwatch.org/issues/PRT.jsp?articleid=6008
[16]. Persmededeling GAP, ‘The Government Accountability Project challenges Bush Executive Order 13303 franting blanket legal immunity in Iraqi oil commerce’,15 août 2003, voir
http://www.whistleblower.org/uploads/press release 8.14.03.pdf
[17]. André Verlöy, ‘Oil Immunity? Government denies charges that Bush helped oil companies in Iraq’, Center for Public Integrity, 30 octobre 2003, voir:
http://www.publicintegrity.org/wow/report.aspx?aid=69
[18]. Persdienst Halliburton, ‘Halliburton KBR wins logistics augmentation contract from US Army’, 17 décembre 2001, voir:
http://www.halliburton.com/news/archive/2001/kbrnws_121701.jsp
[19]. Jason Leopold, ‘Halliburton, VP Cheney’s former company faces second criminal probe’, Globalresearch, 25 février 2004, voir:
http://globalresearch.ca/articles/LEO402B.html
[20]. Don Van Natta, ‘High payments to Halliburton for fuel in Iraq’, The New York Times, 10 décembre 2003, voir:
http://www.commondreams.org/headlines03/1210-07.htm
[21]. Herbert Docena, ‘Iraq reconstruction’s bottom-line’, Asia Times Online, 25 décembre 2003, voir:
http://www.atimes.com/atimes/Middle_East/EL25Ak05.html
[22]. William Hartung, ‘Iraq and the costs of war’, Foreign Policy in Focus, mars 2004, voir:
http://www.fpif.org/papers/2004cost.html
[23]. ‘Halliburton admits $6m kickbacks’, BBC, 23 januari 2004, zie:
http://news.bbc.co.uk/1/hi/business/3425043.stm
[24]. Seth Borenstein, ‘GOP refusing to allow testimony on Halliburton spending’, Knight Ridder Newspapers, 14 juni 2004, zie:
http://www.realcities.com/mld/krwashington/8922543.htm
[25]. Seth Borenstein, ‘Estimates: Wasteful spending in Iraq has topped $1 billion’, Knight Ridder Newspapers, 15 juni 2004, zie:
http://www.montereyherald.com/mld/montereyherald/news/world/8930565.htm
[26]. ‘Halliburton chief appeals for help after congressional charges’, AFP, 27 oktober 2003, zie:
http://www.independent-media.tv/item.cfm?fmedia_id=3616&fcategory_desc=Dick Cheney and Halliburton
[27]. Chris Hartman, David Martin en Bon Robinson, ‘More bucks for the bang, CEO pay at top defense contractors’, United for a Fair Economy, Boston, 28 april 2003, blz. 4, zie:
http://www.faireconomy.org/press/2003/BucksforBang.pdf
[28]. Ibidem, blz. 11
[29]. David Teather, ‘Congress inquiry links Cheney aide to Halliburton deal’, The Guardian, 15 juni 2004, zie:
http://www.guardian.co.uk/usa/story/0,12271,1239065,00.html en Erik Eckholm, ‘White House Officials and Cheney Aide Approved Halliburton Contract in Iraq, Pentagon Says’, The New York Times, 14 juni 2004, zie: http://www.nytimes.com/2004/06/14/politics/14PROC.html?ex=1088395200&en=46b6c4ac99311f7d&ei=5070
[30]. Pratap Chatterjee, ‘Cheney’s close ties to Brown and Root’, Corpwatch, 20 maart 2003, zie:
http://www.corpwatch.org/issues/PID.jsp?articleid=6028
[31]. Doug Ireland, ‘Dick Cheney and the $5 million man’, The Nation, 18 juni 2004, zie:
http://www.thenation.com/doc.mhtml?i=20040705&s=ireland
Sources : STOP USA
Lien vers http://www.stopusa.be/june30/halliburton/dossier_fr.htm>
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