DES RAPACES AU POUVOIR...
Quel constat devons-nous faire des 4 ans de mandat de Bush ? Il a enrichi les milliardaires, accablé les pauvres et les classes moyennes, effectué des coupes dans le social, aidé au massacre de l'environnement, tué des Afghans, des irakiens, des centaines de GI, approuvé la politique génocidaire de Sharon et nous nous arrêterons là... avec son armada de profiteurs et de crapules, il se fout bien de la gueule du Peuple, alors imaginons 4 années de plus... CE SERAIT LE GRAND CHAOS POUR TOUTE LA PLANETE... Si Dieu existe, qu'il nous préserve...
GEORGES W. BUSH JUSQU'EN 2009 ?
Il y a quatre ans, les quelque 100 millions d'Américains qui allèrent voter (soit environ 50 e l'électorat), se choisissait un nouveau président. Au suffrage universel direct, une faible majorité de gens choisissait Al Gore, vice-président sortant.
Le président ne se choisit pas au nombre de bulletins de vote dans la plus grande démocratie du monde. Il se choisit au nombre de Grands électeurs, qui sont 538. Selon ce système, quand un candidat obtient le plus grand nombre de voix au sein d'un État, il remporte tous les votes des Grands électeurs de cet État. C'est ainsi que la perte des 25 Grands électeurs de la Floride aura été fatale à Gore en 2000. Souhaitons simplement que la population états-unienne ne revive pas une telle situation ambiguë le mois prochain.
Si George W. Bush est réélu, ce sera pour un dernier mandat de quatre ans. Les présidents ne peuvent demeurer en place plus de deux mandats consécutifs depuis la promulgation du 22e amendement à la Constitution américaine en 1951. Par contre, s'il semblait évident, au lendemain de la convention républicaine du début septembre, qu'il serait réélu, son avance dans les sondages fond maintenant comme neige au soleil. Bush tirait même de l'arrière sur le candidat démocrate John F. Kerry dans certains sondages divulgués après les trois débats télédiffusés.
Bush bénéficie d'un budget de campagne substantiellement plus élevé que son adversaire. Il peut également compter sur les importants effets de la propagande populiste du Parti républicain qui envahit les ondes radios et télés (par l'entremise de Fox News particulièrement). Toutefois, il semble que la faiblesse de son discours le rattrape sur la fin de la campagne présidentielle. Kerry, quant à lui, cherche à faire sortir le vote. En effet, les communautés noires et hispaniques des États-Unis, dont le taux de participation aux élections est très bas, sont reconnues pour voter majoritairement démocrate.
Faisons un bref bilan des quatre premières années de Bush au pouvoir pour entrevoir ce qui attend les États-Unis d'ici janvier 2009 s'il est tout de même réélu le 2 novembre. À prime abord, il faut retenir l'expansion fulgurante du budget militaire depuis quatre ans. En 2004, c'est plus de 400 milliards de dollars qui furent consacrés au militaire, donc plus d'un milliard par jour. Cela constitue une augmentation d'environ 150 milliards de dollars par rapport à l'administration Clinton. À eux seuls, les États-Unis assument maintenant 40 e toutes les dépenses militaires mondiales. Et d'ici à cinq ans, on prévoit que leur budget militaire croîtra au point de dépasser les 500 milliards de dollars. Ces dépenses ont servi entre autres à financer les invasions de l'Afghanistan et de l'Irak. Si, dans le premier des cas, la situation semble sinon s'être améliorée du moins stabilisée, nous ne pouvons en dire autant du second. Pour succéder à la dictature impitoyable de Saddam Hussein, l'armée de la «coalition» a imposé une situation complètement chaotique, un foyer idéal pour le développement de rébellions et de groupuscules terroristes (islamistes ou autres). Sur le plan humain, la guerre d'Irak aura fait des milliers de morts. Paradoxalement, la majorité des décès de soldats de la «coalition» sont survenus après la fin officielle des combats annoncée le 1er mai 2003. Et ça continue...
Par ailleurs, l'administration néoconservatrice américaine (dont Bush n'est en fait qu'une marionnette) caresse toujours l'idée d'un bouclier antimissile, sorte de suite au projet Star Wars sous Reagan. Ce rêve, qui tire son origine d'une paranoïa typique de la Guerre froide, ne répond toutefois aucunement aux dangers – parfois réels, parfois imaginaires – de la «guerre au terrorisme» actuelle. Ce n'est pas la première contradiction de ce gouvernement. En ce sens, nous pourrions questionner l'augmentation des dépenses militaires et la baisse des impôts (donc la diminution de revenus pour l'État fédéral) au moment où le déficit budgétaire est de quelque 480 milliards de dollars annuellement.
Certes, l'économie continue de fonctionner à plein régime dans ce royaume de la consommation, mais non sans plusieurs effets pervers sur la population. Par exemple, le taux moyen d'endettement des familles américaines s'élève à 136 e leur revenu annuel. Quant aux questions sociales ou environnementales, l'administration Bush s'efforce de s'y soustraire le plus possible. Un désengagement du gouvernement central qui n'est sûrement pas étranger à la croissance des écarts entre riches et pauvres dans ce pays où le 1 es habitants les plus riches a autant d'argent que les 38 es plus pauvres.
La mauvaise administration américaine sous l'ère Bush contribue assurément à accélérer le déclin économique et social de cette grande puissance que sont les États-Unis. Elle contribue aussi à ouvrir la voie aux puissances émergentes du XXIe siècle que sont la Chine et l'Inde (qui à leur deux représentent environ 40 e la population de la planète). Mais qu'en est-il des questions sociales? Qu'en est-il de l'environnement? Qu'en est-il de ce désir d'humaniser la globalisation des marchés?
Souhaitons qu'il ne faille pas attendre 2009 avant qu'une administration états-unienne ne se pose ces questions.
L'auteur, Daniel Landry, de Louiseville, est étudiant à l'Université Laval.
Sources : Lien vers http://www.cyberpresse.ca/opinions/b_aux_lettres.php?id_bal=ODE4OTgw&id_quo=NQ==&ssect_bal=NDA4&bal_sect=MTA0&dat_bal=MTA5ODExMzQ4MQ==&dat_affdat=MA==>
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