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QUI SE RESSEMBLE S'ASSEMBLE... SHARON BUSH...

Tout bon observateur aura remarqué que peu de temps après l'accession au trône de Bush, Israël changeait aussi de dirigeant... un hasard ? Non... Sharon est directement téléguidé par les States pour faire en sorte que rien ne s'arrange pour les Palestiniens et donc pour le Moyen-Orient. Le sioniste du Likoud est un vieux baroudeur. Son métier c'est la guerre. Pas la Paix. Et depuis qu'il est au pouvoir, la situation n'a fait que se dégrader car il n'a nullement l'intention qu'elle s'arrange bien au contraire. Mais sa politique destructrice met aussi bien en péril les israéliens que les palestiniens. Sharon ne pense qu'aux frontières qu'il veut étendre toujours plus loin sans se soucier des Peuples. Et comme Bush lui donne carte blanche, il se sent investi de tous les pouvoirs se riant de la communauté internationale et de l'ONU qui depuis 1947 pond des résolutions que l'Etat d'Israël viole allègrement. Nous sommes en droit de penser que si personne n'arrête Sharon, il va nous conduire tout droit à une TROISIEME GUERRE MONDIALE
 
 

 
 
LA STRATEGIE DU CHAOS 
 
Au Proche-Orient, la stratégie du chaos délibérément mise en œuvre par la Maison Blanche après le 11 septembre 2001 a effectivement débouché... sur le chaos. À l’origine, au prétexte d’une lutte à mort contre le terrorisme islamiste, il s’agissait d’en revenir à la politique de la canonnière, les forces armées de la première puissance du globe s’octroyant le droit d’intervenir où bon leur semblait pour y imposer leur ordre, voire pour recoloniser des régions entières.  
 
Après l’invasion de l’Afghanistan, qui permit aux États-Unis de prendre militairement pied dans cette Asie centrale convoitée de longue date en raison de ses formidables richesses énergétiques, l’occupation de l’Irak aura constitué un moment essentiel du redéploiement de l’Empire. À travers la mainmise réalisée sur ce pays, l’objectif était tout à la fois d’en contrôler le pétrole, de réorganiser toute la zone, d’administrer la démonstration des capacités militaires de l’US Army, de redéfinir à chaud les rapports de forces entre les principales puissances de la planète. Dans le même temps, par la volonté conjointe de George W. Bush et d’Ariel Sharon, le peuple palestinien se voyait imposer la logique de l’affrontement entre le « Bien » et le « Mal ».  
 
Le locataire de la Maison Blanche se trouve aux affaires depuis quatre ans, tandis que son allié israélien est devenu Premier ministre quelques semaines plus tard. Il est ainsi frappant qu’ils aient conduit la même politique, celle de la « guerre préventive », des logiques guerrières se substituant à tout processus négocié autant qu’à toute règle de droit. Alors que Sharon décrétait que Yasser Arafat était « son » Ben Laden, son mentor remettait en cause les frontières de 1967 (prises comme base du compromis qu’avaient dessiné les accords d’Oslo), il approuvait la colonisation accélérée de la Cisjordanie, il prenait l’engagement solennel de maintenir la supériorité d’Israël sur ses voisins arabes, et il légitimait de facto toutes les entreprises de terreur conduite par Tsahal. Quand l’un emplissait le bagne de Guantanamo et encourageait la pratique de la torture au centre irakien d’Abou Ghraïb, l’autre soumettait toute une population au régime des « punitions collectives ». On en sait le résultat. Quatre ans après le déclenchement de la seconde Intifada, plus de 3 000 Palestiniens ont trouvé la mort (dont 82 e civils), 45 000 ont été blessés, les bouclages et incursions répétées de l’armée israélienne ont ruiné l’économie des territoires occupés, on dénombre 7 500 prisonniers (dont 450 mineurs). Du « mur » qui s’érige présentement en Cisjordanie, annexant les terres arables palestiniennes et les puits d’eau, à l’opération « Jours de repentir » qui vient d’être déclenchée (pour plusieurs semaines nous dit-on) contre la bande de Gaza, le but apparaît clairement : conduire le plus grand nombre possible de Palestiniens à prendre le chemin de l’exil. Ce qui achèverait la guerre de 1948 dont le Premier ministre israélien a toujours déclaré, qu’à ses yeux, elle n’était pas terminée.  
 
L’axe Bush-Sharon obéit donc à une démarche implacable. À ceci près que ses promoteurs ont fini par s’y embourber. En Irak, les attentats qui frappent quotidiennement Bagdad, les affrontements de Nadjaf hier, ceux de Fallouja aujourd’hui, le commerce des otages qu’organisent des groupes ou bandes aux motivations obscures démontrent que les forces d’occupation ne maîtrisent plus rien dans le pays. À l’exception, évidemment, des gesticulations d’une administration autochtone dont ils contrôlent les moindres faits et gestes !  
 
À quelques semaines de la présidentielle aux USA, Washington doit donc en catastrophe rechercher la caution des puissances qui lui avaient fait défaut lors du déclenchement de la guerre de 2003. La conférence régionale, élargie aux pays du G8, dont Colin Powell vient d’annoncer la tenue dans le courant de ce mois reflète cette nécessité. Mais elle laisse également présager une nouvelle offensive pour impliquer d’autres États dans le maintien de l’ordre sur le terrain. En Palestine, les défaites subies, autant que la crise de perspectives que connaît le mouvement national, ne viennent pas à bout de la volonté d’un peuple de conquérir sa souveraineté. À preuve, un haut gradé de Tsahal se laisse à présent aller à ce constat désabusé : « Nous avons liquidé toutes les cellules terroristes, à l’exception d’une seule. Le malheur veut qu’elle comprenne 3,5 millions de Palestiniens. » Et à l’échelle de toute la région, le désespoir fournit maintenant au terrorisme de nouveaux détachements de kamikazes, jusqu’à déstabiliser gravement les régimes les plus liés aux États-Unis, à commencer par la monarchie saoudienne. Le silence complice de la « communauté internationale » face aux crimes qui se commettent en Palestine ou en Irak prouve, s’il en était encore besoin, que la solution ne saurait venir des arcanes de la diplomatie. C’est dire s’il y a urgence à retisser les fils d’une immense mobilisation mondiale pour qu’il soit mis un terme aux occupations coloniales et pour que les peuples recouvrent le droit de déterminer librement leur destin. Le Forum social européen de Londres, du 14 au 17 octobre, marquera une étape sur cette voie
 
Christian Picquet 
 
Sources : Lien vers http://www.lcr-rouge.org/article.php3?id_article  
 
Bush endosse les plans d'annexion du territoire cisjordanien de Sharon
 
 
En endossant mercredi dernier le «plan de désengagement» du premier ministre israélien Ariel Sharon, le président américain George W. Bush marque une rupture avec près de quatre décennies de diplomatie officielle américaine, abandonnant même la prétention que Washington désire un accord négocié dans le conflit au Proche-Orient. Il a donné le soutien public et sans équivoque de son gouvernement à l'agression israélienne et à la dépossession du peuple palestinien. 
 
Le président américain, qui a lancé son invasion de l'Irak il y a un peu d'un an en prétendant défendre l'inviolabilité des résolutions des Nations Unies, n'a laissé aucun doute sur son mépris envers toutes les résolutions onusiennes sur les droits de Palestiniens. L'accord israélo-américain vient avaliser l'annexion des territoires palestiniens par l'Israël en contradiction flagrante avec des résolutions de l'ONU de longue date qui condamnaient l'occupation israélienne de la Cisjordanie et qui demandaient qu'on y mette fin. 
 
L'accord unilatéral annoncé par Bush et Sharon prévoit le démantèlement d'une petite poignée d'enclaves israéliennes fortifiées dans la Bande de Gaza et l'évacuation d'environ 7500 colons en échange de l'appui des États-Unis au «droit» de l'Israël d'annexer de façon permanente une vaste portion du territoire de la Cisjordanie saisie par lui lors de la guerre de 1967 contre les États arabes voisins. Les colonies sionistes dans ce territoire comptent environ 240.000 personnes. 
 
Sharon a aussi obtenu de Bush son endossement explicite pour continuer la construction de sa «barrière de sécurité», un long mur qui sépare la Cisjordanie et qui va signifier le déplacement d'autres centaines de milliers de Palestiniens. 
 
Les représentants israéliens bien au fait des pourparlers ont dit que Sharon s'était rendu à Washington avec plusieurs propositions quant au territoire de Cisjordanie que son gouvernement proposait d'annexer. Bush a choisi la plus désavantageuse pour les Palestiniens. Il a engagé l'Israël à se retirer de seulement quatre colonies insignifiantes au nord-ouest des territoires occupés. Ces quatre colonies ne comptent que 500 colons. 
 
Bush s'est aussi rallié à Sharon sur la question de l'abrogation unilatérale du droit des réfugiés palestiniens qui ont fui la terreur sioniste en 1948-49 à revenir chez eux dans ce qui est aujourd'hui l'Israël. 
 
Sharon a été cité dans la presse israélienne pour avoir répondu à l'outrage qu'a provoqué l'accord chez les Palestiniens : «J'ai dit que nous étions pour leur donner un coup fatal et nous leur avons donné un coup fatal.» 
 
Ce diktat israélo-américain marque la résurgence du type d'impérialisme et de colonialisme débridés qui existaient dans la région après la Première Guerre mondiale. Cela rappelle l'accord de Sykes-Picot qui traçait dans le sable les lignes démarquant les sphères d'influence coloniales. Les masses arabes n'avaient pas voix au chapitre et, à la pointe du fusil, ont été forcées de se soumettre. 
 
Non seulement est-ce que les représentants palestiniens ont été exclus des pourparlers menant à cette saisie illégale du territoire, mais l'accord israélo-américain fut annoncé de telle façon qu'elle veut suggérer que le peuple palestinien et leurs demandes historiques n'existent pas. 
 
Bush a déclaré que le plan de Sharon était «historique et courageux», ajoutant que «Si l'ensemble des parties choisissent de saisir cette occasion, elles peuvent ouvrir la porte au progrès». Mais Washington et Sharon n'ont reconnu d'autres parties qu'eux mêmes. Quant à «ouvrir la porte au progrès», le président de l'Autorité palestinienne, Yasser Arafat ne peut même pas ouvrir la porte de son quartier général assiégé à Ramallah sans risquer de se faire assassiner par un franc-tireur israélien. 
 
«À la lumière des nouvelles réalités sur le terrain» a déclaré Bush, il ne serait «pas réaliste» pour les Palestiniens de s'attendre à ce que les Israéliens abandonnent les colonies illégales et rendent le territoire conquis en 1967. Du même souffle, il a insisté sur le fait que la seule voie vers un État indépendant ouverte aux Palestiniens était de supprimer toute résistance aux conquérants israéliens. «S'ils veulent un État qui offrira un avenir d'espoir à son peuple, ils doivent combattre la terreur. Ils doivent être résolus dans leur combat contre la terreur.» 
 
Les «nouvelles réalités sur le terrain» auxquelles Bush fait référence sont, en fait, le résultat de la terreur systématique de l'État de l'Israël, qui a poussé les Palestiniens hors de leur territoire pour faire place à des colonies sionistes. La demande des Palestiniens pour le droit au retour est ainsi une réponse à la terreur sioniste déclenchée lors de la création de l'Israël où trois quarts de millions de personnes ont été forcées de quitter leurs foyers et leurs villages et dispersées dans des camps de réfugiés à travers la région. 
 
Bush et Sharon ont posé pour les caméras à la Maison blanche en tant qu'alliés de la «guerre à la terreur» et en tant que champions de la paix et de la démocratie. Mais le monde sait qu'ils sont des partenaires dans l'agression. Les deux mènent des occupations prédatrices qui ont engendré une résistance de masse, et les deux ont été ébranlés par l'intensité de cette résistance. 
 
Bush est arrivé au pouvoir avec deux objectifs étroitement liés quant à sa politique étrangère : premièrement, envahir l'Irak et deuxièmement, offrir l'appui entier des États-Unis aux attaques des Israéliens contre les Palestiniens. Ces buts font partie d'un plan plus large pour établir l'hégémonie sans partage des États-Unis sur le Moyen-Orient et ses réserves pétrolières. 
 
Comme l'ancien secrétaire au Trésor Paul O'Neill l'a relaté dans le livre de Ron Suskind, Le prix de la loyauté, le président américain a indiqué une nouvelle orientation d'appui inconditionnel au régime israélien à la première réunion du Conseil de sécurité national (CSN) en janvier 2001. 
 
Selon le contre rendu de O'Neill, Bush a annoncé au CSN : «Nous allons corriger les déséquilibres de la précédente administration dans le conflit du Moyen-Orient. Nous allons le faire pencher plus du côté de l'Israël.» Il a ajouté que les États-Unis se retireraient de toute tentative d'arriver à une entente. 
 
Au secrétaire d'État Colin Powell qui l'avertissait qu'un tel geste, encourageant Sharon à faire usage de force militaire sans contraintes contre les Palestiniens, pourrait avoir des conséquences «très graves», Bush a répondu : «Peut-être que ce serait la meilleure façon de rééquilibrer les choses Parfois l'usage de la force par une des parties peut vraiment clarifier les choses.» 
 
L'implémentation de cette politique a signifié un appui aux campagnes du régime Sharon d'assassinats politiques des militants et des dirigeants palestiniens et de sa politique de représailles de masse et de châtiment collectif en réponse aux attaques terroristes que ces assassinats contribuent à générer. 
 
Depuis le début de la soi-disant Intifada al-Aqsa en septembre 2000 qui fut déclenchée par la visite provocatrice au Mont du Temple (al-Harem al-Sharif pour les Arabes) par Ariel Sharon, qui n'était à l'époque qu'un des dirigeants du Likoud, plus de 2700 Palestiniens ont été tués par les forces de sécurité israéliennes, la plus grande partie des civils, dont près de 600 enfants. Au cours de la même période, environ 840 Israéliens, y compris des soldats, des colons et des civils, dont 100 enfants, ont été tués par la série d'attentats à la bombe et d'autres attaques. 
 
Alors que l'administration Bush utilise la «guerre au terrorisme» comme d'un prétexte pour envahir et occuper l'Irak, Sharon a invoqué les mêmes raisons pour couvrir la politique d'expansion israélienne et une campagne impitoyable pour extirper le nationalisme palestinien et pour réduire les Palestiniens à un peuple impuissant et humilié. 
 
Pour les masses du monde arabe, les deux occupations et la résistance qu'elles génèrent sont de plus en plus perçues comme des parties intimement liées d'un même processus. En fait, le lien entre les deux devient de plus en plus clair. 
 
Pendant plusieurs années, Israël a utilisé les armes américaines pour réaliser ses actes de répression contre les Palestiniens. Aujourd'hui, l'armée américaine utilise l'expertise israélienne et ses conseillers militaires pour élaborer des tactiques et des politiques militaires pour mener une campagne brutale de suppression du soulèvement nationaliste contre l'occupation américaine de l'Irak. 
 
Au même moment, Bush et Sharon a été poussés à se rencontrer à la Maison blanche mercredi dernier par les crises politiques que chacun confronte. Devant l'opposition grandissante à sa politique en Irak et les révélations incriminantes sur la faillite de la Maison blanche à entreprendre la moindre action pour empêcher les attaques terroristes du 11 septembre 2001, Bush a vu dans l'annonce de son appui sur le plan d'annexion de Sharon une occasion de distraire l'attention publique et de tromper le peuple américain en lui faisant croire qu'il est pour la paix au Proche-Orient. 
 
Sharon, qui fait face à la possibilité d'être accusé de corruption et selon toute vraisemblance à la rupture de sa coalition de droite, espère que l'appui inconditionnel du gouvernement qui fournit l'argent, l'aide et les armes qui permettent à l'Israël de survivre lui permettra d'éviter la défaite. 
 
L'accord de Washington signale l'effondrement du soi-disant «processus de paix» qu'on sait déjà n'être qu'une fiction suite à la décennie qui a suivi la poignée de main de 1993 entre Yasser Arafat et le premier ministre israélien Yitzhak Rabin dans le jardin de roses de la Maison blanche. 
 
Cet événement était une humiliation de plus pour Arafat, qui avait accepté l'accord piloté par les États-Unis avec Israël sur la base que l'on échangeait «le territoire pour la paix». En réalité, le pacte était basé sur les mêmes prémisses que ceux qu'imposent aujourd'hui unilatéralement l'Israël et Washington, le maintien d'une moins une partie des colonies en Cisjordanie et la renonciation du droit au retour, mais en tant que partie d'un accord négocié sur le résultat final qui impliquait la création d'un État palestinien. 
 
Tous les gouvernements israéliens depuis cette date ont cherché à saboter tout progrès vers un État palestinien ou toute solution réellement démocratique de la question palestinienne. Plutôt, la position de négociation a toujours été de demander qu'Arafat réprime toute résistance à l'occupation israélienne, ce qui n'a pu que mener à le discréditer aux yeux des larges masses du peuple palestinien. 
 
Les gouvernements américains, autant républicains que démocrates, n'ont pas exercé de réelles pressions sur Israël. Après que l'accord Bush-Sharon fut annoncé mercredi dernier, le candidat présidentiel pressenti des démocrates, le sénateur du Massachusetts John Kerry a émis une déclaration qui endossait le geste unilatéral comme «un pas en avant». Il a dit au Washington Post : «Ce qui est important, évidemment, c'est la sécurité de l'État de l'Israël, et c'est cette question que le premier ministre et le président, je crois, veulent résoudre.» 
 
Dans une autre entrevue au New York Sun, Kerry a déclaré : «J'ai toujours eu l'impression que le droit au retour était contraire à la viabilité de l'État juif, et c'est ce qu'est l'Israël.» 
 
Pour le prétendant démocrate, comme pour le républicain sortant, le peuple palestinien n'existe pas. 
 
Sans doute, Bush et Kerry ont considéré la politique intérieure pour élaborer leurs positions. Les deux courtisent le lobby sioniste dans l'espoir d'en tirer argent et votes. Bush fait aussi appel à sa base «chrétienne-sioniste», qui considère la domination israélienne comme la voie vers Armageddon. 
 
Mais de façon plus essentielle, l'appui de Washington aux politiques d'expansion de l'Israël est lié au même type de campagne pour l'hégémonie qui sous-tend son aventure coloniale en Irak. Les États-Unis soutiennent l'Israël avec une aide et des prêts estimés à 6 milliards par année dans le but de maintenir un État-garnison au moyen duquel ils projettent leur puissance dans le Moyen-Orient. 
 
Les politiques qu'adoptent Washington et l'Israël déstabilisent toute la région et créent les conditions pour des soulèvements révolutionnaires. Non seulement Arafat, mais tous les régimes arabes corrompus ont été exposés par l'accord israélo-américain. La visite du président égyptien Hosni Moubarak aux États-Unis juste avant l'annonce de mercredi et la visite prévue du roi jordanien Abdallah II le 21 avril nous donne la mesure de la servilité des classes dirigeantes arabes face à l'impérialisme américain. 
 
Ce pacte colonial ne permettra aucunement au peuple israélien de sortir du cercle vicieux de la répression et de la violence. Plutôt, il ne va qu'enflammer encore plus les masses palestiniennes. 
 
Seul un programme qui unira les Juifs et les Arabes sur une base démocratique, laïque et véritablement anti-impérialiste, une base socialiste en d'autres mots, offre une issue à l'impasse sanglante. 
 
par Bill Van Auken 
16 avril 2004 
 
SOURCES : Lien vers http://www.wsws.org/francais/News/2004/avril04/160404_BushSharon.shtml> 
(c) Adriana EVANGELIZT - Créé à l'aide de Populus.
Modifié en dernier lieu le 14.10.2004
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