DRUG SEX AND ROCK AND ROLL
Dans son édition du 6 février 2003, Courrier International a publié un article très instructif, et affolant, paru originellement dans The Observer (Londres) sur le passé d'alcoolique abruti de celui qui est maintenant président du pays le plus puissant de la planète sur le plan militaire.
D'une jeunesse turbulente d'enfant gâté du Texas, Bush poursuit à l'université où ce ne sont pas ses diplômes ou son ardeur au travail intellectuel qui retiendront l'attention. Il y sera responsable d'une association étudiante qui pratiquait des rites sadiques et alternera entre les beuveries et diverses virées peu avouables. Le passage à la pseudo vie active ne connaîtra guère de changement dans sa bêtise. Pur produit de l'héritage paternel, ce fils à papa sera casé dans les affaires. Qu'il s'agisse du pétrole ou de clubs de sports, il se révèlera être un gestionnaire catastrophique. Mais les faillites seront évitées grâce à la notoriété du père et Georges Bush demeure toujours aussi irresponsable, ne vivant que pour, et par, la boisson.
À 40 ans, il voit finalement Dieu entre deux soûleries. Et c'est le changement de cap, du moins d'après la version officielle de ses frasques. Dieu, donc, sauve Georges Bush, les USA et le reste du monde. Le monde du pétrole texan l'oriente alors vers une carrière politique, fortement soutenu, et intéressé, par l'aura de son père. En 1994 Georges Bush devient gouverneur du Texas "pour un conservatisme compatissant". La ligne est sans ambiguité et ne cessera de s'accentuer.
"Elu" en novembre 2000 devant Al Gore par des élections que les principes démocratiques avaient déserté (un décompte frauduleux des votes de Floride lui offre la présidence alors que son concurrent obtient plus de voix sur l'ensemble du pays), le pays s'enfonce alors dans une théocratie à peine voilée. On inaugure à la Maison Blanche des séances d'étude de la Bible, des prières sont lues au début de chaque Conseil des ministres, etc. Georges Bush est l'envoyé de Dieu pour beaucoup de citoyens des USA. L'extrême droite chrétienne jubile et tutoie le pouvoir par son ministre John Ashcroft.
Georges Bush à la tête du pays, c'est un plouc du fin fond du Texas qui joue avec la bombe, un enfant gâté qui n'est parvenu à sa place actuelle que par la fortune et la notoriété d'une famille de pétroliers, une grenouille de bénitier dont la foi et l'ignorance remplacent des capacités d'analyse absentes, un horizon texan limité qui empêche une connaissance plus globale du monde. Et on croit entendre Richard Cœur de Lion ou Saint Louis au départ pour les croisades quand il déclare "Je prie. Je prie pour avoir de la force, je prie pour être conseillé et je prie pour offrir mes remerciements à un Dieu généreux et tout-puissant."
Mars 2003
GEORGE W. BUSH... L'HOMME QUI VOULAIT DOMINER LE MONDE.
C'est un bébé ordinaire qui voit le jour, il y a 55 ans, dans une famille de la Côte Est des Etats-Unis. Une famille… extraordinaire : grand-papa était sénateur et papa ancien ambassadeur à l'ONU, ancien directeur de la CIA, vice-président des Etats-Unis et plus tard Président des Etats-Unis.
Issu d'une dynastie politique, le petit George ne s'y intéresse guère. De son propre aveu, il préfère le poker, la bière et les filles aux manuels et aux dissertations. Il séduira d'ailleurs l'une des filles de Nixon et de multiples Miss Texas. En 1976, il est arrêté pour conduite en état d'ivresse.
L'Amérique s'enlise au Vietnam, mais pas petit George. Quand on s'appelle Bush, on se retrouve à la Garde nationale du Texas, à piloter des coucous et à faire la fête.
Petit George devenu grand, il crée plusieurs entreprises, creuse des puits dans le désert, mais ne gagne pas un dollar.
Il rencontre une jolie bibliothécaire, Laura. Deux jumelles et un ultimatum plus tard, " W " se rachète une conduite. A 40 ans, il abandonne l'alcool et rencontre Dieu.
Entrepreneur malheureux, mais incollable en base-ball, il dirige les Texas Rangers : son ticket d'entrée dans le microcosme politique. Contre toute attente, W est élu Gouverneur de l'Etat en 1994 et est réélu en 1998, avec une cote de popularité de près de 70Du jamais vu au Texas.
Son cheval de bataille : une loi hyper permissive, autorisant les fusils dans les lieux publics, écoles et hôpitaux compris, et une attitude hyper répressive, ne laissant aucun espoir aux condamnés à mort sur une éventuelle grâce du Gouverneur. George W Bush a exécuté plus de condamnés que tout autre gouverneur américain.
Paroxysme de sa cruauté, la mise à mort de Karla Faye Tucker, qu'il a refusé de gracier. Des centaines de dirigeants du monde entier, notamment le pape Jean-Paul II, lui avaient demandé de revenir sur sa décision. Peine perdue.
Pire, dans un entretien accordé au magazine " Fact " , George W Bush a imité la voix de Tucker qui le suppliait " Oh, je vous en prie, ne me tuez pas ! ".
Décidément, petit George est un grand enfant, qui s'amuse de tout et de n'importe quoi, comme lors de ce débat télévisé. On l'interroge sur la peine de mort, il en rit… et l'Amérique ne s'en fustige pas. Ils sont encore 66 soutenir la sentence capitale. Au Texas, cette proportion atteint 73
Walker Jr. connaît bien ses concitoyens, mais mal le monde. Durant sa campagne électorale, il se montre incapable de citer les noms de 3 dirigeants étrangers dans un entretien à la presse.
Alors Président des Etats-Unis, il poursuit ses réformes et nomme à la tête du Ministère de la Justice John Ashcroft, un conservateur pur et dur, militant fervent pour la peine de mort. Il s'est toujours farouchement opposé à l'avortement, allant jusqu'à soumettre des amendements constitutionnels visant à interdire les IVG, y compris en cas de viol et d'inceste.
Petit George est le maître du monde. Il impose au pays entier sa conception de la justice, où l'amnistie n'existe pas. En juin dernier, un prisonnier fédéral est exécuté : Juan Paul Garza.. Bill Clinton lui avait accordé un sursis supplémentaire de 6 mois. Il n'y avait plus d'exécution depuis 1963.
Mais la sentence capitale fonctionne. La preuve ? Tous les Etats américains ont baissé ou stabilisé la criminalité. Tous, sauf un : le Texas du petit George…
Sources : Lien vers http://www.revoltes.org/george-w-bush.htm
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